Depuis que le Niger, avec le Mali et le Burkina Faso, décidait de se mettre ensemble pour créer l’AES et, surtout, de se détacher de la France en dénonçant les accords léonins qui les lient à la France et, qu’à la suite de telles décisions, la France, publiquement, promet de tout faire pour faire échouer la transition nigérienne, nous savons s’il y a faire très attention à nous-mêmes. Sans doute qu’à défaut de porter une guerre, la guerre, en osant une telle déclaration dangereuse, mise bien sur des complicités internes pour parvenir à ses fins. Le sachant, nous avertissions le CNSP et le gouvernement que depuis que le PNDS perdait le pouvoir et qu’il voyait venir des jours difficiles, il ne faut pas croire, malgré le changement de discours dans certains milieux où on fit croire qu’on soutiendrait le CNSP, que ce PNDS changeait. L’on pouvait comprendre qu’il ne s’agit, connaissant ces hommes, que d’un changement de stratégie, pour tromper une cible qu’est le CNSP. Cette attitude conciliante pourrait d’ailleurs etre conseillée à tous les hommes et à toutes les femmes que le régime défunt laissait dans les rouages de l’État et notamment dans l’administration nigérienne, leur commandant de faire stratégiquement allégeance au regime, de collaborer avec le régime militaire, de donner des bonnes impressions afin de ne pas perdre ces positions dans la chaine de l’administration, toute chose importante pour les Tarayyistes déchus pour pouvoir contrôler la gouvernance et s’offrir des informations précieuses pour peaufiner des stratégies de récupération du pouvoir et se venger d’officiers qu’ils croient les avoir trahis. La raison était sérieuse pour appeler le CNSP à opérer de grands changements dans l’administration pour ne héberger en son sein des ouvriers au service de la résistance de la renaissance déchue. Pendant longtemps ,le CNSP et son gouvernement n’y avaient pas fait très attention, travaillant pendant des longs mois avec les mêmes hommes dont on avait défait le système. On savait que l’équation ne pouvait qu’être difficile pour le CNSP car, d’une part, une telle collaboration pouvait la discréditer pour éroder le soutien populaire qui s’est spontanément organisé autour de lui et, d’autre part, pour régler les problèmes du pays quand cela devrait se faire avec eux mêmes qui les ont provoqués. C’était aussi pour cela qu’on se demandait comment le CNSP pourrait régler le problème de l’impunité en composant avec, justement, ceux qui pourraient avoir à répondre de leur gestion. Mais le dernier conseil des ministres en matière de nomination semble rassurer un peu.
On savait qu’au Niger, depuis le premier mandat d’Issoufou, il avait de graves connexions de certains milieux du pouvoir avec certains acteurs du narcotrafic dans le pays. On l’a maintes fois dénoncé, mais le régime d’alors a fait semblant de ne rien entendre. On se rappelle même qu’un haut gradé de l’armée américaine venait à Niamey et attirait l’attention du président Issoufou en personne quant à ses proximités avec certains milieux du narcotrafic dans le pays. On savait les liens qu’il avait Chérif Abidine, alias Chérif Cocaïne, qu’il a fait Conseiller à la présidence, jusqu’à sa mort en pleine campagne pour le second mandat, une disparition qui avait intrigué plus dans le pays. On peut également rappeler qu’un autre, devenu député au titre du parti Jamahuriya d’Albadé Abouba, avait été cité dans une affaire de trafic de drogue et, alors que son immunité parlementaire devrait être levée, l’Assemblée s’y était opposée au nom d’une certaine « solidarité politique » qui avait à l’époque heurté l’opinion nationale. Un autre conseiller, arrêté, alors qu’il convoyait sa marchandise prohibée en Guinée-Bissau, avait été jugé et emprisonné pour une peine de quinze ans, loin du Niger qui lui avait délivré un passeport diplomatique comme conseiller à l’Assemblée nationale avant que l’institution ne s’en dérobe pour dire qu’il ne serait même pas Nigérien, mais sans expliquer comment-at-il pu avoir un passeport diplomatique nigérien.
C’était cela le Niger de la Renaissance depuis Issoufou et voilà aussi pourquoi pour les Nigériens, à Issoufou l’on aura trop à demander certains moments, l’on a même vu que certaines compagnies de transport servaient le business avec un dépôt dans un garage que la police, comme dans un polar, est allé dénicher dans la capitale mais sans que l’on ne parle trop de la compagnie en question. Le régime d’alors, avait-il des intérêts à protéger en ne dénonçant pas celui qui était dernière cette affaire? Bien d’observateurs, quand on sait que certains bus de compagnies de transport ne sont pas souvent fouillés, pensent qu’il y a aussi à être vigilant de ce côté-là aussi. Un maire élu dans la région d’Agadez, dès les premiers jours de son entrée en fonction après la prise de fonction de Bazoum, avait été arrêté dans le désert, convoyant lui aussi la cargaison de sa marchandise vers les frontières nord de la région.
Depuis que le PNDS arrivait au pouvoir, c’est presque tous les jours que l’on arrête des trafiquants et qu’on saisit de la drogue. Le pays, hélas , avait aussi eu cette réputation. On se rappelle encore, pour justifier des connexions du PNDS avec le narcotrafic, que le premier gouverneur militaire de l’ere Issoufou, un officier intègre qui arrêtait des trafiquants de grands chemins dans la région sommé de les libérer s’y est refusé face à l’injonction qu’on lui fit. Mais, il a fini par partir de là, déçu lui aussi de ce PNDS duquel il semble depuis s’être éloigné. Les exemples sont nombreux et ne font pas bonne presse aux socialistes déchus et à leur régime.
On comprend que l’ancien régime, pour les mêmes besoins aient pu affecter à l’aéroport de Niamey des agents capables de lui jouer le jeu pour aider le trafic qui trouverait alors, alors au niveau de ce point névralgique, des complices qui aident alors à faire de l’aéroport une plaque tournante du grand trafic de drogue qui traverse le pays. Il va sans dire que le CNSP a aussi conscience de cet autre problème du pays et pourrait surveiller bien d’acteurs. En tout cas, l’on apprend depuis des jours que des agents de sécurité en fonction à l’aéroport seraient, selon certaines sources bien informées, pris dans une affaire de drogue, et ils seraient tous affectés de là. On apprend selon certaines sources qu’ils seraient près de quatre-vingts à être affectés de l’aéroport impliqués, dit-on, dans le trafic de drogue qui passe par l’aéroport Diori Hamani de Niamey. Notre aéroport sert-il alors de plaque tournante au trafic de la drogue en Afrique de l’Ouest vers l’Europe via la Maghreb? L’information est inquiétante et vient davantage salir l’ancien régime qui aura laissé le business prospérer sous ses yeux complices sans rien faire alors qu’il a été maintes fois alerté sur l’ampleur du phénomène. Comment ne pas s’inquiéter quand ce sont ceux qui doivent combattre le trafic qui le servent? Mais il y a pire.
Connexion avec DGSE francaise ?
A l’aéroport, il n’y aurait que des forces de sécurité qui servent le trafic de drogue ; il y en a même qui seraient de mèche avec les services français de renseignement connus sous le nom de la DGSE. On apprend que ce sont les services de renseignement nigériens qui auraient démantelé le réseau d’agents nigériens qui seraient en contact avec les renseignements français, communiquant par Whatsap pour échanger des informations, toute chose qui, si elle s’avère, pourrait équivaloir la haute trahison, car jamais un agent de sécurité ne peut oser une telle complicité contre son pays s’il peut savoir pourquoi il s’était engagé sous le drapeau. Pourtant, c’est bien un agent de sécurité servant à l’aéroport qui aurait été arrêté dans cette affaire. Il avait joué, profitant de sa position, pour communiquer avec la DGSE.
Du reste, son téléphone, apprend-on, aura révélé de graves révélations pour lesquelles, il serait indexé.
Sécuriser l’aéroport international Diori Hamani
Quand on apprend ces informations, l’on peut, dans le contexte actuel du pays, que demander de mettre en place tout le dispositif nécessaire pouvant sécuriser l’aéroport de Niamey. Il y va aussi de l’image du pays, de sa crédibilité. Il faut surtout amener des agents intègres, bien formés. En plus de ces questions, il est inadmissible que souvent, certains agents ne sachent pas respecter des compatriotes expatriés qui reviennent au pays, les traitant de manier désobligeantes et souvent pour se faire corrompre. Ce n’est pas digne d’un Nigérien.
Il est donc nécessaire, dans le contexte qui est aujourd’hui celui du pays, de nettoyer les écuries non pas que pour faire la chasse aux sorcières mais pour s’assurer d’avoir l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, c’est à dire des gens qui soutiennent sincèrement la trahison et qui aiment le Niger. L’aéroport est un endroit sensible qu’il faut absolument sécuriser.