La Libye, un eldorado africain détruit par l’Occident
Lorsque l’OTAN, sous la houlette des Etats-Unis, la France et l’Angleterre, décidait, le 22 mars 2011, d’attaquer militairement la Libye, dirigée par le Guide Mouammar Kadhafi, avec un mandat discutable du Conseil de Sécurité des Nations UNIES, ce pays était classé parmi les pays à indice de développement humain le plus développé. Les libyens étaient enviés par les autres africains et la Libye une terre d’accueil pour beaucoup d’entre eux allés y faire fortune. Tout était pratiquement gratuit : les produits alimentaires et pharmaceutiques de première nécessité, l’électricité, le logement…Mais, un pays africain ou du tiers monde, développé et dont les dirigeants ne sont pas des soumis aux puissances extérieures crée des émules dans les autres parties du monde et s’expose à l’ire des occidentaux. Et depuis que le Guide libyen a commencé à mettre en œuvre ses ambitions panafricaines d’une Afrique unie, forte et prospère, d’abord à travers la CENSAD et l’Union africaine, il était devenu un homme à abattre, par tous les moyens. Même s’il est vrai que le régime du Guide Libyen n’est pas exempt de toute critique. Parce que dans la vie, il n’y a pas que le pain qui compte pour l’être humain. Le prétexte était alors tout trouvé pour décider de la destruction de la Libye et l’assassinat ignoble de Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011. Pourtant, beaucoup de dirigeants africains étaient ouvertement contre cette attaque meurtrière contre un pays africain sous de fallacieux prétextes. Ils ont également attiré l’attention des bellicistes occidentaux sur les dangers d’une éventuelle dislocation de la Libye. Mais, ceux-ci ont fait le boulot qu’ils se sont donné, sans ‘’assurer le service après-vente’’, comme l’a si bien dit, résigné, Idriss Déby Itno, président du Tchad à l’époque. Aujourd’hui, la Libye vit une situation chaotique indescriptible, où des frères se font une guerre interminable et s’entretuent, toutes les tentatives de réconciliation des différentes factions et groupes, soutenus par telle ou telle puissance étrangère, ayant échoué. La dernière en date est celle la mission de l’ONU dont le chef, l’ancien ministre sénégalais, Abdoulaye Bathily, vient de démissionner. Pourtant, il espérait bien que les différentes factions pouvaient s’entendre sur l’organisation d’élections présidentielles et législatives, pour sortir ce pays, qui fut pendant des décennies un eldorado, du chaos.
Saif Al Islam de plus en plus réclamé, pressenti comme la solution au problème libyen
Face à l’impasse que connait la Libye, une impasse qui a conduit à la démission le chef de la mission onusienne, beaucoup de libyens manifestent pour réclamer l’arrivée aux affaires du deuxième fils de Mouammar Kadhafi, Saif Al Islam. Pour bien d’entre eux, il serait l’homme de la situation, la solution au problème libyen. Après l’assassinat de son père, il était, comme son frère Saadi, dans le viseur de la justice libyenne et surtout de la CPI. Mais, finalement, l’affaire devant la CPI n’a pas prospéré. Pour beaucoup, il serait panafricaniste et anti impérialiste comme son père qui a résisté jusqu’à la mort aux puissances occidentales. Ceux qui le réclament et manifestent pour son retour aux affaires estiment qu’il pourrait réunir les libyens avec les concessions de part et d’autre qu’il faut, chacun ayant son rôle a jouer dans cette nouvelle Libye. La Libye a assez souffert. Les libyens ont connu assez de souffrances, assez de guerres intestines, assez de désolation, assez de morts que rien ne saurait justifier. Il faut en sortir, il faut en finir. Les organisations sous régionales, la CENSAD et l’UMA notamment, et continentales, l’Union africaine dont il était l’instigateur, doivent jouer leur rôle et ne pas laisser ce pays africain dans les mains des occidentaux qui n’en ont qu’après les richesses du pays. Et trouver un homme consensuel, à même de faire face à la situation et de mettre fin au chaos qui règne dans ce pays. Cet homme serait Saif Al Islam, avec l’aide de tous les libyens.
La Libye doit demander le départ des puissances impérialistes pour retrouver sa souveraineté et son unité
Qu’est devenu ce peuple si fier et si jaloux de son pays qu’est le peuple libyen ? C’est la question qu’on est en droit de se poser au vu de la situation dramatique que vivent les libyens depuis la destruction du pays et l’assassinat horrible du Guide. Pourquoi n’arrivent pas à décider ensemble, entre libyens, de ce qui est bon pour eux, pour ensemble redresser leur pays ? La présence de puissances étrangères aux côtés de certains groupes et factions qui se livrent une guerre fratricide n’est pas étrangère à cette impasse dont la fin semble s’éloigner chaque jour un peu plus. Il est donc impérieux que les libyens mettent hors de leur pays ces puissances impérialistes étrangères qui n’en veulent qu’aux richesses énormes du pays. Et pour y arriver, elles appliquent la célèbre politique du ‘’divide and rule’’ : diviser pour régner. Les chasser comme l’ont fait d’autres pays et d’autres peuples comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Ces trois pays, désormais membres de l’Alliance des Etats du Sahel, sortis de la CEDEAO, instrument de domination de la France, ont dénoncé les accords léonins dits de défense qui les liaient à la France et jetés les militaires français dehors. Dans le cadre de la reconquête de leur souveraineté totale et leur indépendance véritable. Pour le cas du Niger, après avoir dénoncé les accords de défense avec la France qui fait la part belle à cette dernière, chassé les militaires français du territoire avec le soutien du peuple mobilisé, il vient de mettre fin également à ceux, aussi scandaleux, avec les Etats-Unis. Ces accords, les nigériens l’ont appris, donnaient des droits divins à puissances impérialistes dans le pays. Comme les nigériens, les libyens doivent les mettre hors de leur pays, et reconstruire ensemble leur pays, le même pays détruit par ces mêmes occidentaux. C’est seulement par ces décisions courageuses que les pays et les peuples africains peuvent accéder à une indépendance véritable, exploiter leurs richesses au profit de leur propre épanouissement. Le Niger l’a fait, tout comme le Mali et le Burkina Faso. Le peuple africain de Libye peut et doit le faire.