Les nuits deviennent, de plus en plus, longues, effroyables et cauchemardesques pour des anciens ministres du régime déchu, écroués dans différentes prisons du pays. Ces fils de ‘’l’ancien roi’’, selon des témoignages, passeraient les nuits à sangloter dans les prisons, tout en empêchant leurs codétenus de dormir. Des témoignages soulignent que, durant les nuits jusqu’au petit matin, certains ne feraient que larmoyer, se souvenant du temps de leur gloire passée. Un temps de pouvoir marqué par la mise à sac de ressources publiques, les violations systématiques des lois et un mépris royal à l’égard des citoyens. Aujourd’hui, en prison, ils passent tout leur temps à ruminer entre le vertigo, la mélancolie et la tristesse. Un triste sort dont le commencement n’a pas encore débuté. Surtout que leurs dossiers n’ont pas encore connu de traitement judiciaire. Qui donc pour les supplier de cesser de pleurer ?
Peut être le Barreau. Lui qui était monté au créneau pour dénoncer des violations des droits par les autorités. Ainsi va la vie. Le philosophe autodidacte, Amadou Oumarou dit Bonkano, l’avait dit : ‘’un jour on est chasseur, un autre ont est la biche’’. Et à Djado Sékou de renchérir qu’ils n’ont jamais pensé qu’un tel moment difficile viendrait. Autrement, de l’apogée à la décadence. C’est ce qu’enseigne l’histoire : la grandeur est toujours suivie de chute.