Qu’est-ce qui se passe à la Coldeff ?
Alors qu’elle est toujours attendue sur les dossiers brûlants des scandales financiers qui ont jalonné la 7ème République, l’on apprend, de sources crédibles, qu’il se passe des choses pour le moins graves à la Coldeff. Selon nos sources, formelles, des dossiers importants de malversations financières de grande ampleur, commises sous Issoufou Mahamadou et Bazoum Mohamed, auraient disparu, comme par miracle, alors que l’on s’achemine vers leur conclusion. Selon toujours nos sources, la découverte de la disparition de ces dossiers sensibles a semé un profond malaise au sein de la Coldeff, certains membres attachés au respect scrupuleux de leur serment envisageant leur démission pure et simple. L’émoi est total et un courant de soupçon traverse les couloirs de la Coldeff. Aucune précision sur la nature et le nombre des dossiers manifestement soustraits du circuit pour empêcher tout aboutissement. Toutefois, on sait qu’il s’agit de dossiers dont la gravité doit conduire les auteurs devant la justice. Il faut alors tout faire pour empêcher la manifestation de la vérité et la sanction pénale éventuelle qui pourrait frapper les mis en cause.
Si l’on ignore pour le moment la nature et le nombre de dossiers concernés par l’effraction, on sait toutefois que l’auteur ou les auteurs, co-auteurs et complices de cette forfaiture ont violé et leur serment et les dispositions de l’article 18, alinéa 1.
D’un point de vue pénal, ces individus font entrave à la justice et doivent être sévèrement punis en appliquant contre eux les dispositions pertinentes du Code pénal.
Le ver serait-il dans le fruit ?
Interrogées sur les dossiers disparus et leur nature, nos sources indiquent qu’elles sont astreintes à l’obligation de réserve et qu’en tout état de cause, il ne leur revient pas de communiquer au nom de la Coldeff qui est une structure organisée. Selon nos sources, elle ne saurait restée silencieuse face à un tel forfait, même si ce n’est pas la première fois que la Coldeff est traversée par un courant de soupçon de pratiques peu orthodoxes. Déjà, dans son n°802 du jeudi 14 mars 2024,le Courrier a fait écho de multiples sollicitations faites à l’endroit de l’ancien président Issoufou Mahamadou pour un interventionnisme quelconque. Corrélée à ce soupçon d’un Issoufou Mahamadou qui serait capable d’influencer et de réorienter les activités de la Coldeff, l’affaire de la disparition de dossiers importants ajoute quelque flou à l’image d’une institution dont chaque membre joue son intégrité, son honneur et sa dignité. Dirigée par un officier supérieur des Forces armées nigériennes, la Coldeff est dans le viseur des Nigériens qui attendent d’être convaincus sur le caractère impartial et impersonnel de sa mission.
Laboukoye