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Umaro Sissoco Embaló : le dribbleur de la CEDEAO

LeCourrier by LeCourrier
5 mai 2025
in NATION
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Sanctions contre le Niger : Patrice Talon, le grand perdant

La CEDEAO vit ses moments les plus compliqués de son histoire. Après le feuilleton des pays du Sahel, notamment de l’AES qui ont ébranlé sa cohésion, alors qu’on pensait qu’elle allait pouvoir ressouder les morceaux de con corps dynamité, voilà qu’on voit autour d’elle d’autres fragilités qui risquent d’éroder davantage sa cohésion. Déjà, sans l’avoir officiellement décidé, l’on sait que beaucoup de pays avaient pris leur distance avec cette CEDEAO qui est devenue un instrument de l’impérialisme, peu rassurés par les trajectoires nouvelles qu’elle prenait en se muant en instrument de répression contre ses propres membres au lieu d’être un outil d’intégration et de solidarités agissantes ainsi que le prônent ses textes et ses principes fondateurs. Le Togo d’Eyadema était le premier à se désolidariser de ses sanctions prises contre les pays du Sahel et notamment contre le Niger, respectant ainsi les valeurs défendues par l’organisation régionale et les lois internationales qui interdisent de telles sanctions contre les pays sans littoral. La CEDEAO, elle, n’en a cure, et n’écoute que ce que le « Maître » lui dicte même si cela devait se faire contre ses propres intérêts. Puis, le Ghana devenait silencieux et quand venait son nouveau Président John Mahama, le pays décida même de créer un cadre avec l’AES pour gérer ses relations avec les trois pays dans lesquels, quelques semaines plus tard, après sa prise de fonction, le nouveau président ghanéen venait en visite de travail. Ces deux pays, officiellement membres de la CEDEAO, choisissent ainsi de devenir de nouveaux corridors pour le Sahel afin de permettre à leurs économies de trouver là des portes de respiration qui leur permettront de se dynamiser, et booster l’économie sous-régionale à laquelle les institutions internationales prédisent aujourd’hui, malgré tout, des croissances optimistes.

Entre temps, bien de tensions se sont dissipées entre les deux organisations concurrentes avec des discours officiels moins polémiques, moins belliqueux et l’on a même entendu des positions diplomatiques qui entrevoient même des cadres de coopération entre l’AES et la CEDEAO qui remettent enfin balle à terre pour comprendre les synergies auxquelles la géographie les oblige. Cette situation s’explique par le fait que les dirigeants de la CEDEAO avaient fini par comprendre que leur manque de vision et leurs extrémismes allaient conduire l’organisation communautaire à son implosion irréparable et choisirent opportunément et raisonnablement de tempérer leurs ardeurs afin d’apaiser leurs relations avec l’AES qu’elle ne peut plus reconquérir. C’est donc la mort dans l’âme qu’elle accepta cette situation. Echapper à la CEDEAO, c’est échapper à la France et à l’impérialisme et tout le monde avait compris cet enjeu pour comprendre et accepter les raisons profondes pour lesquelles les trois pays décidaient de leur divorce avec une France.

Mais, voilà que la CEDEAO ne s’était pas remise de cette crise qui la sépara des trois pays membres qu’elle vit un autre conflit avec un des acteurs qui avaient eu un certain zèle avec l’organisation ouest-africaine pour être de l’aile dure qui réclamait des sanctions irraisonnées contre les pays du Sahel dont la CEDEAO voulait violer les souverainetés pourtant inaliénables. Vite rattrapé par l’Histoire, le président Embaló qui, comme ses compères de la CEDEAO, n’est pas un démocrate bon teint, voyant venir dans son pays les élections, revient à sa vraie nature, décidé à commettre un coup d’Etat constitutionnel, pour se présenter à la présidentielle, refusant d’écouter ses amis de la CEDEAO qui voulaient, pour leur éviter une autre humiliation et pour ne pas les mettre à mal, le raisonner. Mais l’homme dont le sang chauffe le putschiste, n’entend rien, prêt même à la confrontation avec la CEDEAO dont il chasse sans la manière une mission qui partait pour tenter de récupérer la situation et de faire entendre raison à son nouveau « rebelle » désormais obnubilé par un nouveau mandat-problème.

C’est de manière humiliante qu’il avait chassé la mission à qui il avait donné un ultimatum pour sortir de son pays. La CEDEAO ne sait plus ce qui lui arrive, reniée de partout sans qu’elle ne soit capable d’en tirer les leçons en comprenant que cette situation ne tient qu’à sa façon de se gérer et d’investir, sous l’influence d’un autre, la souveraineté de pays membres qui ne venaient pas là pour vivre ces attitudes méprisantes à l’endroit de leur statut de pays souverains. Embaló mise sur les échecs de la CEDEAO au Sahel et surtout au Niger où elle avait projeté, soutenue par la France, d’aller porter une guerre pour déloger les militaires qui arrivaient au pouvoir pour y chasser un de ses larbins. C’est ainsi qu’il réussit à se débarrasser de la mission de la CEDEAO, défiant ses anciens-amis à lui imposer quoi que ce soit pour décider pour son pays et notamment pour se déterminer par rapport aux élections en vue dans le pays. Dès lors, il pourrait croire avoir réussi à tracer son autoroute pour aller à son nouveau mandat envié et dont il est désormais ivre.

A l’occasion d’un entretien sur France 24, on peut l’entendre qui joue avec les mots pour montrer que, pour autant, sa relation avec la CEDEAO ne se serait pas gâtée quand même, comme les pays de l’AES, il entretient désormais des relations avec la Russie de Poutine, bête noire de l’Europe et surtout d’une France qui n’hésite plus à l’appeler sous le vocable méprisant et matérialiste de « concurrent » pour montrer à quel point nous devenions un objet de convoitise pour l’impérialisme occidental. On l’entendra alors nier, sans convaincre personne, que malgré le comportement qu’il avait eu avec la mission de l’organisation dans son pays, que les relations seraient restées au beau fixe, prétendant entretenir encore de très bonnes amitiés avec ses « camarades » de la CEDEAO. Dans le même temps, il affirme, non sans poser quelques contradictions à de tels propos, que personne ne peut l’empêcher d’être candidat et on l’imagine, de gagner la prochaine élection pour continuer à diriger son pays car on sait la potion magique : on n’organise pas des élections pour les perdre.

De qui se moque Embaló ?

La question, tout le monde se la pose. Comment comprendre une telle désinvolture de la part d’un acteur qui se sera montré comme étant l’un des plus normaux et des plus respectueux des normes démocratiques ? Comment cet ouvrier volontariste peut-il si vite se retourner contre la CEDEAO, pour défendre ses égoïsmes, oublieux des principes qu’il y défendait naguère contre d’autres ? Par un tel comportement, il s’est, d’une part, discrédité en donnant finalement une mauvaise image du démocrate qu’il serait et, d’autre part, il aura ainsi montré à quel point la CEDEAO est devenue fragile : personne ne la respecte. Pas même ses acteurs zélés d’hier !

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