Des accusations accablantes qui enfoncent le journaliste !
La disparition du journaliste franco-ivoirien, Serge Mathurin, alias Mat Cool J. a laissé place aux supputations, à des spéculations sur un homme qu’on n’avait pourtant jamais associé dans une action de nature à porter atteinte à son intégrité, l’homme faisant juste son métier de journaliste sans se compromettre aura-t-on dit. On comprend donc que certains, depuis qu’il disparaissait, s’en inquiètent, pour demander, sans rien savoir de ses déboires, sa libération, et les plus fantaisistes, sa « libération sans condition ». La réponse qui cloua le bec à ses défenseurs – notamment des voix qui viennent de l’extérieur – venait du Burkina, pas du Niger où il réside et où l’on avait remarqué sa disparition. En effet, c’est de ce côté que l’on apprit ses accointances avec des réseaux terroristes qui planifiaient des attaques dans la sous-région, abandonnant son métier et mettant en péril et entre parenthèse son métier de journaliste qui l’avait pourtant nourri pendant des années au Niger, pour une aventure sans lendemain, vouée à l’échec car il n’y avait jamais été préparé. Il se laissait aller à ce nouveau job, poussé par d’autres et sans doute, enivré d’argent qu’on pourrait lui avoir miroité pour l’aveugler et le déraisonner. Et il perdit ses lucidités. Argent, quant tu nous tiens !
Découvert dans cette affaire qui a choqué au-delà du Sahel, toute l’Afrique aujourd’hui médusée qui pose mille et une questions sur cet Occident impérial qui, visiblement, n’entend jamais la laisser vivre son droit à la liberté et donc à disposer d’elle-même, cherchant tous les moyens, y compris la force, pour l’assujettir, et la dominer jusqu’à la fin des temps. Mat Cool J. est donc là, dans ces marécages, perdu pour le journalisme, pour les siens, pour la joie de vivre, pour ne laisser que les livres d’Histoire parler de ses couardises et de ses lâchetés par lesquelles il venait trahir le Niger, un pays qui lui a pourtant tout donné. Qui donc, après ce que l’on a entendu, demande encore des nouvelles du journaliste ? Personne. Même ses amis sont déçus, ne pouvant plus regarder ses photos, tant l’homme, après cette révélation, a quelque chose de nauséabond, de dégoûtant pour ne plus permettre à d’autres de se reconnaitre à travers ce qu’il est devenu, décidément abject jusqu’à ce qu’il ait pu démontrer devant les juges son innocence, si d’aventure, ne sachant rien de ce qui se tramait, quelqu’un a dû abuser de ses naïvetés pour l’embarquer dans cette affaire grave.
Ceux qui s’inquiétaient pour la disparition du journaliste, aujourd’hui ne savent plus à quoi s’en tenir sinon qu’à se tenir coi, face aux graves accusations qui impliqueraient un homme qu’on a voulu détourner de son métier pour aller défendre une cause indéfendable et pour laquelle, vraisemblablement, il n’a pas été fait. Voilà que le premier essai lui attire tant d’ennuis, vivant depuis des semaines, le remord de ses imprudences et de ses cupidités qui doivent l’avoir perdu.
Le puzzle est de comprendre par quelle relation, le journaliste est arrivé à sortir de son champ de compétence pour servir le terrorisme, en servant notamment de relais, de trait d’union qui permettait de maintenir une certaine coordination entre les différents acteurs engagés dans le projet de déstabilisation du Sahel, à travers d’abord des actions qui visent en premier le Burkina Faso, communiquant avec des acteurs en transit et d’autres qui se trouvent hors du pays. Dès lors, l’on peut croire, que l’homme sait très bien où il mettait les pieds et la « bouche », où il s’engageait, et savoir le poids de chaque acte qu’il posait et de chaque parole qu’il partage pour servir une cause à laquelle il ne peut qu’être étranger.
On a même entendu le gouvernement ivoirien en faire son affaire, tentant de reconnaitre à travers le journaliste impliqué dans l’affaire un de ses citoyens. Se gardant de tout jugement, le gouvernement ivoirien n’est que très embarrassé par cette affaire face aux accusations graves qui sont portées contre Mat Cool J., sachant bien ce que de telles accusations peuvent valoir au journaliste, si d’aventure un Nigérien venait à les commettre sur son sol. Même si les autorités ivoiriennes voudraient douter de la véracité de l’accusation lorsque le ministre ivoirien insinue que le Niger ne peut qu’être solidaire du Burkina Faso, l’on comprend qu’il ne se laisse pas aller à des commentaires qui peuvent compliquer le sort de l’enfant du pays qui vit aujourd’hui des ennuis graves, loin de la Côte d’Ivoire si douce. On comprend qu’ il ne trouve à dire et à se consoler de le savoir en vie et de savoir qu’il est dans les mains des autorités des pays du Sahel qui travaillent, autour de son rôle dans le complot, à comprendre les méandres d’un projet étouffé dans l’œuf. Le journaliste nigéro-ivoirien vit donc des moments difficiles, mêlé dans une affaire où, il lui est difficile de trouver un autre pour plaider sa cause, tant que les preuves accablantes des sa culpabilité venaient à être établies, irréfutables.
Les autorités ivoiriennes s’en remettent, confuses et résignées, à la justice, suivant avec intérêt la suite des événements, rassurant les Ivoiriens que leur consul suit pour leur en rendre compte, le développement de cette affaire. La Côte d’Ivoire, pourrait-elle être derrière le Journaliste arrêté au Niger ? Peut-être faut-il lire là les raisons des gesticulations des autorités ivoiriennes.
Dès lors que le processus est judiciarisé, l’on ne peut que s’en remettre à la rigueur de la science des juges pour démêler le vrai du faux. L’activisme que certains ont voulu développer autour de cette affaire sur le seul fait qu’il s’agit d’un journaliste que l’on pourrait croire souffrir de son rôle de journaliste, ne peut donc plus être fondé dès lors que, il n’est nullement question d’un délit de presse, mais d’une accusation d’une autre nature et bien gravissime. On ne peut donc pas comprendre des autorités ivoiriennes qui voudraient en faire une affaire d’Etat sachant que l’individu, est confondu dans une affaire qu’aucun Etat responsable, au nom de quelques considérations, ne peut laisser passer sans pousser à comprendre les contours de telles entreprises subversives. L’Afrique de l’ouest doit comprendre que le Sahel est son verrou : le combat de l’AES est son combat. Si le Sahel devrait tomber, c’est toute l’Afrique de l’Ouest qui devra sombrer pour laisser les impérialistes et autres pilleurs envahir le continent.
Attention. Tant pis pour les lâches du continent.
Alpha