Notre Sahel marche sur les étoiles, brillant d’espoirs nouveaux, confiant à sa marche et au pilotage des soldats qui tiennent les commandes des États. Depuis qu’ils arrivaient, ils nous passaient des rêves, reconquérant notre indépendance colonisée pour nous la rendre libre et plus belle. Oui, depuis quelques jours, le Sahel grouille de rêves et d’espoirs nouveaux. Il lui fallait sortir du carcan de l’impérialisme, pour nous sortir de la misère et de l’obscurantisme par lesquels, la France nous a abruti la conscience et nous a guidés et désorientés au point de ne plus savoir qui nous sommes et qui nous devrons être.
Le Sahel revient
L’un après l’autre, tous les nœuds de notre soumission et de la domination sont en train d’être défaits, dénonçant, ici et là, avec courage, les accords léonins qui nous lient à la France françafricaine. Son armée a été chassée du Sahel. Au Niger, l’eau « française » est redevenue nôtre, nationalisée, n’en déplaise à Itté ; le Burkina Faso et le Niger quittaient la semaine dernière le G5 Sahel, le Mali et le Niger dénonçaient deux conventions désavantageuses en matière fiscale, le Niger mettait fin à la convention qui le lie à la France dans le cadre du Centre Culturel.
Pendant que ces derniers liens sont rompus et que la France se fâche, observant à distance sa déchéance au Sahel, les trois pays travaillent à mettre en place l’architecture qui sous-tend nos rêves ensemencés et dont la germination lente conduira à la splendeur, à la beauté verdoyante de notre Sahel nouveau , débarrassé de ses clichés de famines et de sécheresses, de mendicité endémique et de migrations infinies.
On parle de projets novateurs, notamment de passeport unique à l’AES, de grandes infrastructures structurantes pour les économies et la consolidation des liens sociaux, de compagnie aérienne, de centrales nucléaires et surtout de monnaie unique, qui nous sortiront de la CEDEAO et qui nous libèreront de la France et sa monnaie prêtée qui nous a ruinés et à maintenu l’exploitation.
On parle surtout de fédération ; c’est-à-dire de créer un grand ensemble géographique nouveau qui s’imposera et qui changera toute la configuration de la région ouest de l’Afrique et appelé à s’imposer économiquement, politiquement, culturellement. L’AES est un rêve qui fait rêver. Elle est désormais une réalité avec aujourd’hui des grands projets qui vont, dans les années à venir changer l’Afrique et les mentalités des Africains.
C’est pourquoi, nous n’accepterons pas que la CEDEAO ; au désarroi, vienne acheter notre souveraineté retrouvée par ses propositions alléchantes mais calculées de soutenir dans la lutte contre le terrorisme alors que, pendant douze ans de calvaires endurées, elle s’y était détournée, ignorant les malheurs et les deuils des populations martyrisées. Ses millions jetés en appâts ne peuvent nous prendre.
Nous sommes libres.
L’AES, c’est la maturation de nos consciences, notre force à nous prendre en charge et à compter sur nous-mêmes.