La baisse des prix des transports et marchandises vivement attendue
Après la baisse du prix des hydrocarbures, les nigériens, en dehors de quelques-uns, ceux qui ont juré de diriger encore 30 ans le pays et dont les fantasmes venaient d’être fracassés par les forces de défense et de sécurité nationales réunies au sein du Conseil national pour la sauvegarde la patrie (CNSP), ont poussé un grand ouf de soulagement. Premièrement, parce que c’est une forte demande sociale qu’ils ont formulée pendant plus d’une décennie, depuis 2011, quand le Niger a commencé à exploiter son pétrole et en exporter une bonne partie. Une demande du peuple à laquelle Mahamadou Issoufou et ses camarades ont refusé d’accéder, se contentant de se goinfrer, eux seuls, leurs familles, leurs progénitures et leur clan, des revenus du pétrole. Le guru de la renaissance n’a d’ailleurs pas hésité, ne s’encombrant d’aucun scrupule, au mépris de la morale et du bon sens, de placer son rejeton Abba et son homme lige Pierre à la tête du juteux ministère du pétrole. Allez-y savoir pourquoi. C’est d’ailleurs ce qui a fait dire aux nigériens que le pétrole nigérien était la propriété d’une famille, celle de Mahamadou Issoufou. Deuxièmement, parce que, c’est la suite logique de la première raison de leur satisfaction, les coûts de production, des transports, des marchandises, allaient conséquemment baisser et permettre à plus de citoyens d’accéder aux produits et satisfaire plus aisément leurs besoins. Les citoyens s’attendaient donc légitimement à un vaste allègement de leurs souffrances induits par cette baisse. Le prix de l’essence et du gasoil impactant négativement ou positivement le coût du transport et le prix des marchandises. Car, même si leur pourvoir d’achat n’a pas connu de hausse, les prix de ce dont ils peuvent avoir besoin auront baissé. Malheureusement, la baisse du prix des hydrocarbures, sources d’énergie incontournables dans tous les domaines de nos jours, n’a pas été suivie des effetsescomptés par les autorités de la transition et espérés par le peuple. Elle n’a jusqu’à présent bénéficié qu’aux plus nantis, au lieu d’alléger les souffrances de l’écrasante majorité des nigériens aux moyens très limités, qui plus est, ploient sous le poids de sanctions iniques et illégales de certains pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA, manipulées par la France contre leurs propres frères africains. Pour les intérêts de la France. Quand la mentalité d’esclave tient l’homme, ça ne peut pas être autrement. Ainsi, les nigériens continuent toujours à subir les caprices des commerçants et des transporteurs qui se frottent les mains de cette baisse du prix des hydrocarbures,en leur vendant toujours les produits et services, par la baisse du prix du litre d’essence et du gasoil à la pompe, au même prix, malgré la baisse. Comme si de rien n’était. Mieux, comme si la baisse du prix des hydrocarbures ne visait qu’à les enrichir, eux seuls, de la pauvreté de leurs clients. Les prix des vivres, des transports voyageurs et marchandises, sont restés les mêmes. Au point oû la majorité des nigériens se demande le bien-fondé de cette baisse. Mais, nous sommes au Niger, un pays de contrastes et de contradictions.Oû, le plus souvent les intérêts privés priment sur l’intérêt général en écrasant la loi et le droit. Depuis le temps que les politiques devenus des commerçants, directement ou par l’intermédiaire de prête-nom, une fois que le prix d’un produit grimpe, il ne descend jamais, même s’il se retrouve en abondance sur le marché, après la conjoncture de rareté qui l’a rendu cher auparavant. Il y a parfois même des aberrations. Comme les frais de taxi dans la capitale. Entre la rive gauche et la rive droite, à partir du grand marché ou du petit marché, la course coutait 200 F. Avec la construction du ‘’Pont’’ de Mahamadou Issoufou, appelé pompeusement échangeur alors qu’il n’échange rien, sur le rond-point Kennedy, puisqu’il fallait prendre le deuxième pont, la course a connu une hausse de 100 F. Mais, depuis, la situation est redevenue normale et le prix de la course est restée en l’état, 300 F. Comme si c’était un avantage décrété par les pouvoirs publics pour les propriétaires de taxi, un avantage définitivement acquis. Et même, avec la baisse du prix de l’essence, les choses n’ont pas changé. Pourquoi ? Le nigérien est-il devenu si insensible à la situation de son prochain en ne visant que son seul intérêt ? Ou, est-ce de la faute des consommateurs nigériens qui sont si dociles au point d’accepter n’importe quelle hausse, de façon stoïque, sans broncher ? Ou bien la faute des pouvoirs publics qui ne semblent par préoccupés à protéger le citoyen contre la cupidité et la gloutonnerie des commerçants ?En tout cas, les autorités de la transition ont pris la décision de baisser les prix des hydrocarbures pour accéder à une demande sociale et populaire, et non pour que quelques s’en mettent plein les poches. Il convient d’ailleurs de rappeler que c’est le 22 juillet 2024, sur instruction de l’autorité suprême de la transition, le CNSP, le Gouvernement, par arrêté n°0067 MC/I/DGC/DCI/LCVC du 22 juillet 2024 fixant les prix de vente détail à la pompe du super 91, du gasoil, du mélange 2 temps et du FOD, procédait à une diminution sensible des prix de l’essence et du gasoil à la pompe.
Même si les nigériens attendaient mieux que ça, compte tenu de la situation difficile qu’ils vivaient, la Renaissance Actes 1, 2 et 3 les ayant pris en tenailles, situation précarisée par l’embargo inique et illégal auquel fait face le pays depuis les décisions inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA prises au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, la mesure fut accueillie avec une joie manifeste, et illustrée de plusieurs manières par le peuple nigérien, reconnaissant vis-à-vis du CNSP et du gouvernement de transition en qui ils retrouvent des autorités attentives aux cris et soucieuses des douleurs et des malheurs du peuple. En effet, cette demande sociale forte a été plusieurs fois exprimée par les citoyens nigériens, depuis que le Niger commençait à exploiter et exporter son pétrole, parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre qu’ils paient aussi cher, à partir de ce moment, à partir du moment oû leur pays en est producteur et exportateur, l’essence, les hydrocarbures de manière générale, qu’auparavant. D’ailleurs, depuis un certain temps, la production par jour est passée de 20 mille à 100 mille barils jours. Tous les nigériens sont en droit donc de bénéficier et de jouir des dividendes de la production de l’or noir. Et de toutes les richesses du pays d’ailleurs. Puisque ce sont des richesses nationales, des biens du peuple, des biens publics. Qui appartiennent donc à tous les nigériens et non un groupe congru ou une faction du de la nation. C’est pourquoi le CNSP doit veiller à ce que la baisse du prix du litre de l’essence et du gasoil à la pompe bénéficie à tous. Il est judicieux et urgent que des rencontres entre la partie gouvernementale, les commerçants et les associations des consommateurs (pas ceux-là qui ne pensent qu’à leurs panses)soient initiées pour discuter de la question, savoir ce qui coince et qui fait que la baisse du prix des hydrocarbures n’a pas impacté positivement les autres secteurs – le transport voyageurs et marchandises, le prix des vivres et produits surtout de première nécessité – afin de prendre les engagements qui vont dans le sens de l’intérêt de tous. Le CNSP doit bien cela au vaillant peuple nigérien. Pour la réussite de la Révolution en marche depuis le 26 juillet 2023. Pour l’honneur de la Patrie. Et pour que le peuple ne se lasse pas d’attendre.
Bisso