Pourquoi ne pas revaloriser la SONIHY, la société pionnière ?
La SONIHY, c’est la société nigérienne des hydrocarbures. Elle est créée en 2000, soit 11 ans avant la production et la vente par le Niger de son pétrole brut. On peut de ce fait dire que la SONIHY est une société pionnière qui a, bien avant beaucoup d’autres, eu l’ingénieuse et la généreuse idée de soulager les souffrances de bien de nigériens en leur proposant une alternative salutaire à l’utilisation du bois, onéreuse et préjudiciable à l’écosystème. Elle n’a pas été créée uniquement par pur opportunisme ou pour ‘’profiter’’, comme on dit. D’un capital de 39 millions, elle a été mise en place par des privés nigériens qui en détiennent entièrement le capital d’ailleurs, et dont la majorité représente des anciens agents et cadres ayant déjà exercé dans le secteur des produits pétroliers et leurs dérivés. Elle exerce dans le domaine de l’énergie, du conditionnement et de la distribution du gaz, du carburant et des lubrifiants. La SONIHY couvre l’ensemble du territoire national, avec des actionnaires et dirigeants rompus dans le domaine, disposant d’une expérience avérée. Elle a aussi un volet chargé de fourniture d’équipement et d’installation du gaz et produits pétroliers aux industriels, organisations et particuliers. Mais, avec l’avènement de la renaissance, Actes 1, 2 et 3, la SONIHY a été littéralement asphyxiée au profit de sociétés, nouvellement créées pour la plupart, par des actionnaires souvent cachés, avec de prête-noms qui donnent à croire que les actionnaires principaux étaient les dirigeants de l’époque, à qui la loi interdisait pourtant certaines transactions, pour ne pas fausser les règles d’une juste et loyale compétition. Privilégiant ainsi la cupidité, la recherche du profit aux dépens de la qualité des services pouvant aider les consommateurs à faire, de manière heureuse, la transition entre la consommation abusive du bois et l’utilisation des nouvelles sources d’énergie pour tous les types de besoins. Le Niger mène, depuis le 26 juillet 2023, sous la conduite du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et le gouvernement de transition, une révolution. En quête de sa souveraineté et son indépendance véritable, le Niger amorce un tournant décisif de son histoire. Un moment oû il faut prendre les décisions importantes, les décisions importantes qui ne sont pas parasitées par l’appartenance politique partisane, les activités des partis politiques étant suspendues au lendemain du coup d’Etat.Si sous la renaissance, seuls comptent les intérêts claniques du PNDS-Tarayya et des hommes au pouvoir dont il faut nécessairement être dans les grâces pour avoir quoi que ce soit ; les compétences, le mérite et l’expérience la plus pointue étant mis au placard ; maintenant, seuls doivent être pris en compte et considérés l’intérêt général et l’utilité à la nation. La lutte que le Niger mène ne doit donc pas s’encombrer de sociétés écrans, de prête-noms et d’entreprises dont l’origine des ressources pourrait être douteuse. Il est temps de redynamiser la SONIHY, cette pionnière dans le domaine des hydrocarbures et dont les actionnaires, connus de tous, bénéficient d’une expertise certaine en la matière et qui n’ont pas attendu le début de la production et de l’exportation du brut nigérien, pour se lancer dans le domaine des hydrocarbures. Sa redynamisation, qui est en même temps une réhabilitation, ne serait que justice rendue à une société iniquement asphyxiée pendant plus d’une décennie, en raison de la gloutonnerie , la cupidité et la méchanceté de certains dirigeants, oublieux de leurs responsabilités nationales, pour faire place à des intérêts individuels douteux,sur la base d’une stupide catégorisation des nigériens. Il est temps de remettre les pendules à l’heure et de restaurer la saine compétition entre les citoyens, entre les entreprises, afin que le meilleur gagne. Une simple question de justice. Pour le bien de tous. Pour le bien du Niger, dans une AES forte et une Afrique libre. C’est ce que l’honneur de la Patrie commande à tous.