Plaidoyer pour des logements sociaux pour les veuves et orphelins des soldats morts au combat
Depuis 2015, que les terroristes ont commencé à sévir au Niger, des centaines d’agents des forces de défense et de sécurité (fds), tous corps confondus, sont tombés sous les balles des terroristes sans foi ni loi, endoctrinés à outrance, les esprits entièrement formatés par des forces obscures et obscurantistes. Parmi ces terroristes, marchands de la mort et du malheur, il y a, c’est désormais avéré, des supplétifs de certaines puissances étrangères qui veulent toujours maintenir l’Afrique, en particulier, sous leur dépendance afin de dominer politiquement les peuples africains et les exploiter économiquement. Comme elles ont fait lors de la traite négrière et la colonisation, des africains, à la mentalité servile, sont, aujourd’hui encore, utilisés contre l’Afrique et les africains pour garantir les intérêts étrangers. De 2015 à aujourd’hui, toutes les familles nigériennes ont été, chacune, endeuillées, des fois à plusieurs reprises, par les frappes terroristes, toujours meurtrières. Les enfants, les femmes et les vieillards ne sont pas épargnés. À plusieurs reprises, des positions et des camps militaires entiers ont été sauvagement attaqués par ces assoiffés de sang et leurs appuis extérieurs. Les nigériens n’oublieront jamais les attaques, d’une barbarie inouïe, qui ont visé Karamga, Bosso, Chinagodar, Inatès, Tillia, où des militaires ont été, par dizaines voire centaines, massacrés. Le peuple nigérien tout entier doit une reconnaissance éternelle et une fière chandelle à ces soldats morts pour la Patrie et le peuple. Cependant, cette reconnaissance doit revêtir une forme plus prononcée. Rien ne peut certes remplacer un seul soldat mort, rien ne vaut la vie d’un seul militaire, un seul être humain. Mais, la Nation doit faire mieux pour montrer qu’elle n’oublie pas ceux qui se sacrifient pour elle, en étant encore plus reconnaissante à leurs familles endeuillées. Car, tous ces soldats et forces de défense et de sécurité, tombés sur le champ d’honneur en agneaux sacrificiels pour défendre la Patrie, ayant consenti le sacrifice ultime, ont laissé, derrière eux, des veuves et des orphelins. Le plus souvent sans toit et manquant du minimum vital. La Nation doit penser à ces veuves et orphelins éplorés qui n’ont plus rien d’autre que leurs yeux pour pleurer une perte irremplaçable. Comment ? En offrant à la famille de chaque soldat mort au combat, fauché le plus souvent dans la fleur de l’âge, un toit, une maison décente pour la mettre à l’abri de la pluie, du vent, du soleil, du froid ; et surtout d’une vie précaire faite d’errances. Ainsi, la Nation aura prouvé sa reconnaissance de la plus belle manière à ceux de ses fils qui se sacrifient pour elle et pour les autres citoyens dont ils protègent la vie contre leurs propres vies. D’outre-tombe, ils sauront qu’ils ne sont pas morts pour rien, et ceux pour qui ils ont sacrifié leurs vies s’occupent autant qu’ils peuvent de leurs familles éplorées, en leur assurant le gîte, un gite décent. La patrie leur doit bien cela, et elle peut le faire. Chaque jour, le Fonds de solidarité engrange des contributions, de personnes physiques comme morales. Cette institution, au moyen de ces fonds collectés fait de belles choses, fort utiles pour la Nation. Mais, elle peut élargir son assiette de générosité qui est aussi un devoir à l’endroit de fils plus que méritants de la Nation que sont les soldats morts au combat. En effet, Une partie de ces fonds, ajoutée à un appui complémentaire et consistant de l’Etat, peut être affectée à la construction de logements sociaux pour les familles des éléments des forces de défense et de sécurité tombés sur le champ d’honneur. Avec 10 milliards, ce n’est pas trop pour les familles des compatriotes qui ont perdu leurs vies pour protéger la Patrie, l’on peut loger décemment, et pour des décennies, 1 000 (mille) familles, en raison de 10 (dix) millions la maison. L’Etat peut le faire, parce qu’il doit le faire. Cet acte de reconnaissance de la Nation envers ses fils qui se sacrifient jusqu’à mourir pour elle motivera davantage ses autres fils, encore vivants, à prendre tous les risque pour la défense et la protection d’une mère Patrie reconnaissante. Vivement que les plus hautes autorités du pays, en premier le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’Etat, se saisissent de cette question qui ne manque pas de bien fondé.
Bisso