C’est une nouvelle rubrique que le Courrier, dans la perspective du lancement de son site Internet, a décidé de lancer pour répondre à certaines préoccupations de nos très nombreux lecteurs, au Niger bien entendu, mais aussi à travers le monde. Une nouvelle rubrique à travers laquelle votre journal compte faire, chaque semaine, le point sur certaines questions. L’objectif ? Interpeller et attirer l’attention des gouvernants, des administrateurs, des gestionnaires, des organisations de la société civile, des acteurs politiques, bref des citoyens nigériens dans leur ensemble, sur des aspects cruciaux engageant la vie de la nation. Mise au point est votre rubrique. Vous pouvez y contribuer en nous écrivant à l’adresse suivante : lecourrier@gmail.com
Pour ce premier numéro de Mise au point, Le Courrier a pensé, à tout seigneur, tout honneur, à le consacrer à un corps de métier dont les membres sont très prompts à s’ériger, sinon en donneurs de leçons, du moins en experts de la bonne gouvernance. Il s’agit, pour ne pas les nommer, des enseignants-chercheurs regroupés au sein du syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur (Snecs). S’il n’est pas faux qu’ils ont la science sur la question, il faut toutefois faire observer que les enseignants-chercheurs et chercheurs ne semblent pas être de bons pratiquants. Loin de là ! Très sourcilleux sur la question du paiement de leurs salaires et accessoires, ils ne se gênent pas du tout de savoir que leurs collègues vacataires sont carrément oubliés avec des arriérés qui frisent l’indifférence, voire le dédain.
Tenez ! En fin novembre, alors que les salaires des enseignants-chercheurs et chercheurs n’accusent aucun mois d’arriéré de salaire et qu’ils ont même leurs frais de recherche et autres frais missions, les vacataires, eux, attendent une régularisation de frais de vacation non payés de l’année académique 2021- 2022. Les cours de 2022-2023 ? Renvoyés aux calendes grecques alors que les cours de 2023-2024 sont en cours. Personne ne semble s’en préoccuper. Ni le Rectorat qui peine à trouver un mécanisme efficace de paiement sans retard des vacations, ni les décanats qui se dé- faussent sur le Rectorat, encore moins le Snecs dont les membres n’en ont cure. Il ne s’agit pas de ses militants. Pourtant, les vacataires sont nettement plus nombreux et leurs contributions sont plus qu’utiles pour la validation des enseignements. Bref, ce n’est pas honorable, aussi bien pour le Rectorat que pour le Snecs, de laisser perdurer cette situation face à laquelle nombre de vacataires ont dû, à leur corps défendant, arrêter de collaborer avec l’université Abdou Moumouni de Niamey.