Ce qu’il faut retenir dans l’affaire de surfacturation du marché de la route Tsernaoua-Tahoua
Dans sa sortie médiatique de bilan à la tête du Ministère de l’Equipement et de Transport, le ministre Salissou Mahaman Salissou a fait une révélation sur le marché de construction de la route Tsernaoua-Tahoua distante de 113 Km. Un marché surfacturé à 72 milliards de FCFA. Etonné du dégât, le ministre Salissou Mahaman Salissou a ordonné aux services de l’Equipement de prendre en charge le dossier. C’est ainsi que les techniciens du ministère ont fait la découverte de la supercherie, pire la tricherie : le marché pourrait être exécuté, réalisé à moins de 64 milliards de FCFA. En tous cas, une source a confié qu’un opérateur économique aurait proposé ses services pour la construction de la route à 62 milliards de FCFA. En réalité, derrière la surfacturation du marché, se trouverait un cabinet d’études nigérien. En complicité avec une société turque, ils auraient décidé de spolier l’Etat. En plus, une investigation autour de cette sulfureuse affaire a permis de comprendre que toutes les surfacturations au ministère de l’Equipement auraient pour origine les cabinets d’études.
Sans les disculper dans les affaires de surfacturation, on semble accuser les fonctionnaires, agents de l’Etat et les responsables des entreprises. En vérité, les tricheries sont perpétrées au cours des études et les vérifications de l’exécution des travaux. Pour parer et mettre fin à cette situation de mise à sac des ressources publiques, il faut que l’Etat songe à créer ses propres cabinets d’études pour contrôler les études de faisabilité et faire le suivi des travaux. Au lieu de laisser des cabinets obscurs et permettre, ainsi faisant, à des petits voyous, spécialisés dans la tricherie, de gruger l’Etat. Pour dire qu’il est d’une nécessité absolue pour l’Etat de procéder à la création des cabinets d’études rattachés au ministère de l’Equipement ou à la Présidence de la République. Lesquels cabinets seront des structures de l’Etat chargées de veiller sur le contrôle et la bonne exécution des travaux de construction des routes au Niger. En attendant, face à cette affaire de surfacturation de la route Tsernaoua-Tahoua, l’urgence se fait sentir d’ouvrir une enquête judiciaire sur tous les cabinets impliqués dans les études de construction de routes de 2011 à 2023 au ministère de l’Equipement. D’autant que ces cabinets, avec la complicité de certaines sociétés, ont trompé et spolié l’Etat du Niger. Que dire de ce cabinet d’études nigérien qui se serait mis en intelligence avec une société turque pour tenter une surfacturation de 32 milliards de FCFA dans le marché de la construction d’une route de 113 Km ? Le Niger ne va pas quand même croiser les bras et le regarder. Un cabinet dont le premier responsable avait connu, ll ya quelques années, des ennuis judiciaires pour presque des faits similaires. Dans ce dossier, les perquisitions par la gendarmerie auraient permis de découvrir son immense richesse.
Nous y reviendrons !