Longtemps restée dans les tiroirs de la justice à causes des accointances d’un des protagonistes avec le pouvoir déchu, l’affaire d’accaparement des terres de Saadou Harouna refait surface. Le contentieux foncier remonte à l’année 2012 où la SONIPRIM, sans l’accord du légitime propriétaire terrien, a morcelé et vendu le champ de plusieurs hectares du sieur Saadou Harouna. Sur ces terrains sont construits, aujourd’hui, des immeubles, la Cité Diaspora et le projet de construction des logements sociaux pour le personnel de l’Assemblée nationale. Cela, sans détenir un bout de document dûment signé par le sieur Saadou Harouna qui les autorise. En tout cas, le propriétaire des terrains, Saadou Harouna, détient tous ses documents, détention coutumière et autres.
D’ailleurs, le 29 mars2012, l’administrateur général de la SOIPRIM lui avait présenté une convention de lotissement qui avait pour objet la réalisation d’un lotissement à Niamey route de Tillabéry par la société(SONIPRIM) sur un terrain d’une superficie de 39,94 ha appartenant au propriétaire coutumier qui n’est autre que Saadou Harouna qui avait catégoriquement refusé de signer la convention. Malgré le refus du sieur Saadou Harouna de signer, la SONIPRIM a procédé au bornage des lieux. Le 16avril 2020, pour revendiquer ses champs utilisés par la SONIPRIM, Saadou Harouna écrit une lettre au directeur général de la société dont l’objet est :« l’utilisation frauduleuse de mes champs ».
En conséquence, dans sa lettre, Saadou Harouna a demandé l’enlèvement des bornes posées sur ses terrains. Toujours dans sa lutte de récupération de ses champs illégalement investis, le 18 janvier2021, Saadou Harouna fait recours à un Huissier qui a fait le constat sur l’effectivité des lotissements réalisés dans ses champs. Récemment encore, le1er novembre 2023, il a fait appel à un huissier pour constater les préjudices qui lui sont causés. L’affaire était au Conseil d’Etat, elle est aujourd’hui portée devant la Cour d’Etat. Avec l’avènement du CNSP, le retour de l’Etat de droit et l’indépendance de la justice retrouvée au Niger, le sieur Saadou Harouna, capitaine de la gendarmerie à la retraite, attend d’être remis dans ses droits. A suivre !