L’audition des protagoniste de l’affaire des fraudes dénoncées dans le cadre du concours d’entrée à la fonction publique au titre du ministère de la Santé, puis leur procès devant le tribunal des flagrants délits, l’ont formellement établi : les commanditaires des fraudes au concours professionnel de la santé s’appelaient Malika Issoufou Mahamadou , Laouli Chaibou , ancien ministre de la Fonction publique , le général Seyni Garba, ancien d’État-major des armées nigériennes et feu Kadidiatou Ly, ancienne présidente de la Cour constitutionnelle , etc. Malgré la tournure gravissime que ces révélations ont fait prendre au procès, le tribunal a refusé de suivre les avocats de la défense et a fixé le délibéré au 16 mai 2016. L’alibi ? il s’agiterait d’un flagrant délit et quitte à ouvrir (Quand ?) une nouvelle instruction, ont-ils prétendu, ceux qui ont été arrêtés vont y passer. Les fraudes au concours professionnel des agents de santé ont été présentées comme l’œuvre de quelques fonctionnaires véreux.
Depuis, plus rien. Ceux qui ont été jetés en prison et ont effectivement purgé leurs peines attendent d’être convaincus que la justice est égale pour tous au Niger.
Les commanditaires de ces fraudes au concours d’entrée à la fonction publique vont-ils jamais répondre de leurs actes devant la justice ? Rien n’est moins sûr. Certains de ces commanditaires occupent d’ailleurs, à ce jour encore, des postes importants à la tête de l’administration publique, y compris jusqu’au cabinet du Premier ministre Lamine Zeine.