Voici de longues semaines que le Niger vit sous le poids de sanctions sévères et injustes de la CEDEAO, résistant sans qu’on ne voie chez le peuple quelques signes de fragilité. Il fait ainsi montre d’une résilience qui a surpris le monde entier et notamment, ceux qui – et Bazoum Mohamed en tête – méchamment, avaient cru, qu’en prenant de telles me- sures, les Nigériens ne sauront tenir si longtemps sans ramener la balle à terre pour que Bazoum qui a trop cru à ce scénario digne d’une fiction hollywoodienne qu’il allait revenir au pouvoir par l’application irréfléchie, brute et brutale des mesures que la France dictait à ses ouvriers de la CEDEAO. De la même manière que l’on ne peut pas com- prendre que le Nigéria, violant des accords bilatéraux, décide, sans que le contrat qui le lie à l’Etat du Niger n’engage la CEDEAO, de couper l’électricité sur 26 millions d’âmes, l’on ne saurait également comprendre que des banques, sans que nulle part dans les clauses avec leur clientèle, l’on n’ait notifié qu’elles pourraient en venir là, si ce n’est par une banqueroute, à refuser à des déposants ou des salariés d’avoir accès à leurs fonds et à leurs salaires, choisissent le montant qu’elles peuvent unilatérale- ment consentir à donner à un client.
Le dernier salaire, pour les travailleurs, avait été un calvaire, un vrai parcours de combattant pour des hommes et des femmes désorientés qui ont pendant des jours couru d’un siège à un autre, cherchant à enfin entrer en pos- session de leur salaire pour aller régler des problèmes de famille. Est-ce la CEDEAO ça ? Alors que dans notre dernière parution, l’on indexait le Directeur Général de la BOA, un Béninois qui pour- rait, en imposant ces épreuves aux travailleurs nigériens dont les salaires sont domiciliés dans
« sa » banque, jouer le jeu de son président, Patrice Talon qui est l’un des « soldats » les plus engagés de la CEDEAO contre le Niger et qui occupe les avant-postes de l’intervention militaire rêvée contre le Niger. Pourrait-il, au nom de la nationalité en partage, avoir ces solidarités que son rôle à la tête de la banque ne saurait justifier ? Venait-il au nom de la succursale au nom de tels comportements qui rebutent le marketing bancaire ?
Mais il y avait un autre, apprend- on. Il s’agit du Directeur général de la BIA qui, Sénégalais apprend-on, joue aussi, abusant de ses fonctions, pour les représailles injustifiées décidées contre les Nigériens. Exactement, comme l’autre. Faut-il donc croire qu’au-delà des militaires qu’ils veulent mettre à la disposition de la fameuse force en attende de la CEDEAO, Talon et Macky Sall ont ces autres soldats au Niger pour faire le mal que la CEDEAO et la France veulent pour le Niger ? En tout cas, selon des sources crédibles, les autorités du pays en ont pris bonne note et ont mis en garde contre de telles pratiques malsaines qui ne visent qu’à frustrer les Nigériens afin de les pousser à s’en prendre au nouveau régime pour ainsi être solidaires à la cause perdue de Bazoum et d’Emmanuel Macron. C’est d’autant inacceptable que de telles attitudes imposées ne correspondent à aucune clause contractante avec les clients qui ne seraient pourtant pas en faute contre leurs banques. L’Etat doit donc faire payer à ces zélateurs leurs abus. Il ne doit donc pas manquer de mesures de rétorsion en pareille circonstance !
Répliquer…
Ces banques ne doivent pas faire ce qu’elles font vivre aux clients au Niger, nous ne disons pas du Niger. La nuance est importante. C’est pourquoi, le gouvernement de la transition du CNSP doit trouver des moyens de représailles pour faire payer à ces banques leurs fautes. Faut-il que le Ministère des Finances et de l’Economie trouve le moyen d’amener tous les salariés dans d’autres banques, souvent sous- représentées dans le pays, pour que celles qui se singularisent n’aient plus à se jouer ainsi de leurs clients. Personne ne peut plus venir faire ce qu’il veut dans le pays si ce n’est pas pour respecter le peuple et les lois aux- quelles le pays a librement souscrit. Personne ne peut y imposer sa loi. Ces mesures, comme leur application aveugle, sont illégales. En effet, comment peut-on comprendre qu’une banque re- fuse à un client l’accès à son dépôt ? Va-t-on confier son argent à la banque pour cela ? Ces di- recteurs généraux zélés, par de telles attitudes incommodes, ne font pas de la bonne publicité à leurs institutions. Plus jamais, les Nigériens ne doivent revivre de telles « punitions » que rien ne peut justifier de la part de ces banques-mercenaires. Et l’Etat doit veiller pour qu’il en soit ainsi. Ainsi, soit-il !