‘’Au 31 mars 2024, le Niger peut se retrouver avec 314, 5 milliards FCFA (environ 516 millions $) de dette due en capital et intérêt, contractés sur le marché régional des titres publics de l’UEMOA, et dont les échéances de remboursement seront dépassées de plus de 90 jours.
Cette situation fait suite aux sanctions économiques décidées par la sous-région après le coup d’État de 2023 qui a vu des militaires prendre le pouvoir.
Une vingtaine de notifications publiées par l’Agence UEMOA-Titres actent chaque incident de paiement, précisant que cela survient dans ‘’un contexte de sanctions de l’UEMOA ‘’ et que la situation fait l’objet d’une surveillance étroite. Conformément aux règles prudentielles, ces créances pourraient être déclassées par les banques commerciales en ‘’créance douteuses ‘’après 90 jours de retard, nécessitant des provisions sur fonds propres.
Pour atténuer l’impact, la BCEAO a assoupli sa réglementation, permettant aux banques de considérer ces créances comme saines temporairement, à condition de les reporter tous les 5 du mois au plus tard. Avec l’accumulation des impayés de 2023 et ceux à venir en 2024, l’encours à risque devrait atteindre les 578, 5 milliards FCFA si, comme cela semble être le cas, aucune issue favorable n’est trouvée à cette tension entre le Niger et la sous -région.
La dérogation de la BCEAO est pertinente pour les banques qui détiendraient jusqu’à 80% de al dette sur titres publics émis par adjudication au sein de l’UEMOA. Toutefois, elle ne s’applique qu’aux banques.
Les autres créanciers, comme les fonds de pension ou les assurances restent soumis à leurs propres règles prudentielles. Or, fin 2023, un parti important de la dette du Niger était détenu par des investisseurs étrangers, notamment au Sénégal en Cote d’Ivoire ‘’.
Ps : le titre est de rédaction.
Source : Agence Ecofin