Allons ensemble…
Le Niger, depuis les événements qui ont conduit le CNSP au pouvoir, a fait ses choix : être libre, être un Etat souverain, et pouvoir décider et agir pour lui-même. La grande ferveur que l’on pouvait lire dans la mobilisation générale des Nigériens derrière leur armée depuis que les militaires renversaient le système démoniaque, dénote de cette volonté de sortir le pays de l’inertie, et sa démocratie de l’éternel recommencement. Mais, voilà que quelques esprits chagrins, tristes de perdre des positions, jouent à contrarier cette marche exaltante, complotant contre le pays et contre les nouvelles autorités qui, sans doute pour eux, ne devraient pas prendre « leur » place, alors même qu’ils ne pouvaient s’élever à la hauteur des responsabilités que l’Histoire leur confiant, car minables à souhait et rancunier à tort.
Ils avaient tout tenté. Se liguant avec l’Extérieur et notamment avec la France qui les a maternés, avec la CEDEAO, ouvrière de l’impérialisme, où ils gardaient quelques amitiés souvent récentes et opportunistes, ils avaient cru, jusqu’au moyen de la guerre portée contre « leur » pays, qu’ils allaient réussir à renverser le cours de l’Histoire pour revenir se venger : se venger contre les Nigériens, se venger contre le nouveau pouvoir, se venger contre toute une armée qui avait soutenu ce que certains appellent, non sans quelques calculs, une révolution de palais. Mais, rien ne put marcher pour les méchants contre le pays, tant la volonté du peuple d’en finir avec l’ordre ancien était inébranlable, ce que, du reste, certains partenaires sérieux avaient fini par comprendre pour décider de ses désolidariser de la hargne d’Emmanuel Macron contre les nouvelles autorités en prenant acte de ce qui advenait dans le pays, désormais irréversible.
Après avoir investi les réseaux sociaux et les médias classiques, notamment la presse écrite, et après avoir simulé un soutien intéressé, les voilà qui, étourdis par la conscience qu’ils ont de ce qu’ils ont presque tout perdu, font feu de tout bois, allant jusqu’à interpréter la furie de la nature comme un choix du Ciel qui mettrait Dieu de leur côté pour venger les déboires qu’ils subissaient depuis plus d’un an maintenant. Dieu ne peut aimer, contre des justiciers, des méchants, des gens qui ont volé les pauvres, des gens qui ont spolié un peuple, des gens qui ne peuvent jamais entendre les douleurs des peuples, des gens qui ont clanisé la nation. En se réjouissant que, par ces pluies immenses comme on en voit que peu au Sahel, « leur » pays – car il faut en douter – serait frappé par quelques malédictions qui viendraient punir leur éviction du pouvoir pourtant salutaire aux yeux des Nigériens martyrisés par douze années et demi de socialisme sadique. Et depuis, les Nigériens ont compris qu’on a beau aimer aller ensemble, il y a dans le pays des gens qui, à force d’endoctrinement et d’addiction politicienne, de dévotion politique insensée et de fanatisme, de culte de la personnalité, sont désormais irrécupérables, pour croire qu’il serait possible de construire avec eux un pays auquel ils ne croient pas sans son attelage néocolonial à la France. Leur égo ne peut les aider à comprendre. A comprendre l’Histoire et la marche du monde.
Jamais dans ce pays, l’on a vu quelqu’un qui, parce qu’il aura perdu le pouvoir, en veut tant à son pays. Et maintenant, tout le monde sait de quel bois ces gens sont faits pour les traiter à la hauteur de leur traitrise et de leurs lâchetés. Complotiste jusque dans l’âme, cette racaille politique ne peut être regardée par le Niger pour la laisser saper les fondations de la reconstruction d’un pays qu’elle a ruiné et cédé à l’impérialisme.
Les Niger est désormais sur les chemins, tant pis pour ceux qui quittent les rangs. La marche est irréversible. Et nous la mènerons pour que ce pays revienne dans le gotha des nations qui comptent. Et déjà revient, à travers le monde, ce regard bienveillant que l’on a sur le Nigérien, désormais digne, fier, responsable et combattif. Le monde entier célèbre le Niger, salue la bravoure de ses hommes. C’est ça la belle nourriture dont le CNSP venait nous gaver, nous qui, par un socialisme de pacotille, perdions toutes nos valeurs, et souvent jusque notre âme et notre identité. Et dans l’azur lointain, scintillent des étoiles qui illuminent les horizons proches d’un avenir radieux pour un peuple qui a su se battre, contre l’impérialisme et contre les traitres de l’intérieur.
Ali Soumana