Phénomène AES…en vogue
La révolution nigérienne ba son plein. Dans le tumulte des adversités rencontrées, elle se fraie un chemin, poursuit sa lancée, inarrêtable. Tout le monde aura compris que c’est la voie, la seule qui reste aux pays francophones pour devenir libres et pour vivre dignes. Quand on peut entendre tant de voix à travers le monde s’exprimer pour soutenir la révolution au Sahel, l’on ne peut qu’être rassuré de la justesse de ce combat qui vient tard certes, mais qu’on ne peut que saluer. Mieux vaut tard que jamais. En effet, beaucoup d’acteurs politiques, même en France, comprennent la légitimité de ce combat et souffrent que leur France ne sache pas avoir le comportement qu’il faut face à une conjoncture historique pourtant prévisible.
Au Nigéria voisin, le monde artistique grouille de créations, pour traduire son admiration pour ce qui se passe dans le pays, chantant au milieu d’acteurs des réseaux sociaux dressés contre le régime de Niamey, célébrant la ligne que s’est tracée le général Tiani, allant jusqu’à exprimer leur fierté de devenir Nigériens, d’être de ce peuple aujourd’hui si fier, d’être de cette épopée qui fait rayonner le Sahel de mille soleils nouveaux. Combien sont-ils, dans ce grand Nigéria, ces musiciens qui chantent Tiani, chantent le Niger nouveau comme si cette vaste partie du Nord du grand voisin est une part de nous, indissociable ?
La ferveur révolutionnaire de l’AES galvanise les peuples.
Plus loin, il y a quelques jours, un artiste américain de la Country Music sortait une chanson dédiée au Capitaine Ibrahim Traoré, magnifiant un homme devenu un symbole, une icone de la révolution sahélienne, réussissant, par le courage de son âge, comme le fit Sankara, par remobiliser toute une jeunesse, par galvaniser tant de peuples si fiers de se reconnaitre en lui, en sa force de vouloir tout changer. Et l’artiste, séduit par la nouvelle révolution, chante dans cette traduction que nous proposons : « Sous le ciel du Faso un leader s’est levé ; […] Dans nos cœurs ton courage résonnera toujours, à travers les épreuves et les tempêtes, tu es si fort ; Une voix pour la justice à laquelle nous appartenons ; Avec sagesse et force tu éclaires le chemin ; Notre lueur d’espoir chaque jour ; Oh, notre rythme, notre cri, notre flamme ! ».
Notre combat va si loin et nous avons, comme pour mettre en garde, des échos au cœur de cette France qui aspire à saboter notre révolution. L’un des grands rappeurs français du moment, Maître Gims, après la dernière sortie médiatique du Général nigérien où il révélait le grand complot qui se trame autour du pays, diffusait aussi un tube pour rendre hommage à ce noble combat mené pour notre liberté, pour la libération totale de l’Afrique. Ainsi, comme pour appeler à tenir jusqu’au bout, il dira : « Tiani, Tiani, l’Afrique te regarde », « Tu portes notre espoir, le Niger c’est ton idéal ». Et le Samedi passé, à Paris, la diaspora noire s’était mobilisée dans les rues de la capitale française, brandissant les drapeaux des pays de l’AES et des images de leurs leaders, pour soutenir l’AES, alertant que ce qui se fait au Sahel est un choix de génération que rien ne saurait plus dévier de sa trajectoire. Les peuples sont avec leurs dirigeants ; ils forment un corps et, ensemble, ils mèneront cet ultime combat pour aller à la grande liberté.
Mais, les médias français, si friands de nouvelles de l’Afrique, ne peuvent pas le dire, ils ne peuvent pas montrer ces images ; ils ne sont intéressés que par les malheurs qui frappent le continent. Tant pis.
Tout le monde aura compris que le combat de l’AES ne se fait pas que pour le Sahel ; c’est une révolution qui vient de la maturation des consciences, aujourd’hui lucides à savoir le dernier combat qui leur reste pour en consentir tous les sacrifices.
Et demain, nous serions libres. Totalement.
Ali Soumana