Tenons-nous les mains…
Les velléités souverainistes de l’AES dérangent ; elles gênent et pour cause, les distances qu’elles mettent entre la France et les trois États devenus pour elle rebelles, font manquer au pays de Macron, les moyens de son prestige, et depuis que son économie chancèle du fait des mêmes insoumissions, les moyens de la survie d’une France au bout de la faillite, au cœur d’une Europe qui commence à douter d’elle, notamment d’être capable de remonter la pente d’une dette qui s’alourdit sans sources de garantie à faire valoir.
Cette voie tracée est pourtant la bonne, voire la meilleure, pour ces pays certes, pour l’agenda balisé par l’AES, et même, osons le dire, pour toute l’Afrique qui soutient cet éveil et ce réveil africains qui grouillent au Sahel, prochaine terre de la libération totale du continent noir. Tous les pays – et même de cette CEDEAO colonisée, au service de l’impérialisme qui la manipule, savent bien que ce combat et cette résistance sahéliennes sont aussi les leurs et que, lorsque l’horizon s’éclaircira et que la victoire viendra avec notre monnaie unique, souveraine, c’est toute l’Afrique francophone qui se libérera d’une France teigneuse et de sa prédation multiséculaire.
On comprend que par ces visées nobles de la marche de l’AES, émancipatrices, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, défiant la puissance de la France, dérangent, devenant pour Paris un réel problème de survie. On comprend surtout qu’elle veuille contrarier cette marche exaltante, qui, forcément, devrait l’affaiblir pour en faire la risée d’une Europe qui n’est pas solidaire de ses relents colonialistes surannés, chacun choisissant de jouer ses intérêts sur le continent africain aujourd’hui adulte. Désormais renseignée sur cette posture subversive de la France, l’AES en a pris la mesure de la menace et met en alerte ses troupes, mobilisant des milliers de militaires aguerris pour contrer l’impérialisme français dont les troupes sont dissimulées sur les terres corrompues et avilies de la CEDEAO, non sans mettre en garde ceux qui, de nos voisinages immédiats, instrumentalisés et dans l’oubli de leurs responsabilités, ne peuvent savoir qu’ils porteront devant l’Histoire et devant nos peuples, la grave responsabilité du probable désordre que la France voudrait voir s’installer en Afrique de l’Ouest pour profiter de la chienlit et du chaos, et ainsi espérer revenir sur nos terres aujourd’hui libérées de son influence.
Face à ces menaces et notamment qui devraient venir de nos environnements immédiats, le seul mot d’ordre qui vaille et de nous tenir les mains, de rassembler et d’unir nos peuples autour des militaires qui dirigent, avant qu’ailleurs, les peuples ne se révoltent contre leurs gouvernements corrompus et manipulés, et mettre hors d’état de nuire, toute menace, d’où qu’elle vienne. Nous en avons les moyens ; nous en avons le courage. Le Sahel ne reculera pas.
Demain, l’AES libérera l’Afrique. Et bonne année 2025 et meilleurs vœux à tous les peules du Sahel. Que Dieu Le Tout Puissant agrée nos prières.
Ali Soumana