L’argent doit profiter aux paysans
L’argent doit profiter aux paysans. Tout doit être réservé aux réalisations concrètes sur le terrain, dans les deux secteurs de l’agriculture et de l’élevage, au bénéfice exclusif des populations, au lieu de dépenser inutilement l’argent dans d’interminables et budgétivores foras : ateliers, séminaires, voyages d’études dans l’unique but de se distribuer des perdiems et autres frais de participation. Des foras qui ne sont d’ailleurs que des redites, parce que les nigériens ont tellement organisé de séminaires et d’ateliers ces dernières décennies que toutes les questions, sur tous les sujets, et dans tous les secteurs, ont été largement traités et, ce, à plusieurs reprises. De sorte que dorénavant, tout doit être consacré directement au terrain -les dossiers issus de ces foras, finalisés, dorment dans les tiroirs, il suffit de les dépoussiérer et appliquer les conclusions : tel doit, désormais, être le mot d’ordre des pouvoirs publics quant à l’utilisation des ressources nationales. Surtout celles issues des conventions de prêt avec des partenaires extérieures, comme celle signée, récemment, entre le Niger et la Banque Mondiale. En effet, le 29 juillet 2024, le Niger et la Banque mondiale signaient une convention de prêt, portant sur un milliard de dollars, environ six cent milliards FCFA. La signature de cet accord entre l’institution de Breton Wood et le Niger marque le retour progressif, et probablement définitif, des partenaires bilatéraux et multilatéraux, un an après le coup d’État du 26 juillet 2023. Le Niger retrouve petit à petit sa place au sein des nations du monde , tournant définitivement le dos à ceux qui prient, tous les jours pour que la foudre tombe sur le peuple nigérien parce qu’ils ont perdu le pouvoir et qui , après chaque attaque terroriste meurtrière sur le sol nigérien , crient victoire .De véritables apatrides qui poussent si loin le bouchon de la haine contre leur pays qui leur a tout donné , qu’ils n’ont aucun scrupule à faire l’apologie du terrorisme qui , pourtant , endeuille leurs familles .Mais , le Niger avance ,se frayant son petit bonhomme de chemin , malgré les épines et les embuches qui le parsèment. Même les institutions internationales, qui échappent à l’instrumentalisation grossière de la France, même si sa voix n’y est pas négligeable, font leur retour au Niger, faisant de la nécessité une loi. La preuve, cette convention de prêt est tombée à son heure, car les 600 milliards serviront à moderniser et à développer l’agriculture et l’élevage, des secteurs vitaux, considérés comme deux mamelles de l’économie nigérienne.
Mais, des secteurs de base si négligés cette dernière décennie, malgré la création, sur fond de propagande politicienne du PNDS, du Haut-commissariat aux 3N, une institution qui a plus servi à caser les amis et la clientèle politique qu’à œuvrer dans le cadre de l’autosuffisance alimentaire, ce pour quoi elle a pourtant été créée.
La convention ne peut donc pas mieux tomber. Car, elle intervient dans un contexte où, depuis le 26 juillet 2023 où les forces armées nationales, réunies au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) , avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani , et le gouvernement de transition ont fait de la souveraineté alimentaire et la souveraineté tout court leurs chevaux de bataillée. Avec le soutien ferme di peuple nigérien. Mais, un contexte nouveau qui appelle nécessairement des attitudes nouvelles, des comportements de rupture pour un changement radical de mentalité ? C’est la raison pour laquelle les fonds, objet de la convention entre le Niger et la Banque mondiale, doivent aller uniquement dans les projets structurants dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.
La modernisation de ces secteurs, le soutien constant aux agriculteurs et éleveurs, la fourniture d’intrants, le suivi et la vaccination régulière du bétail, doivent désormais être le souci constant des gouvernants.
‘’L’homme qui a faim n’est pas un homme libre ‘’, dit-on. Il est donc hors de question que ces fonds, comme tous les autres fonds publics d’ailleurs, soient dépensés uniquement et inutilement dans les foras et autres voyages d’études, damant ainsi le pion à l’investissement pour lequel les conventions sont signées, dans le but d’enrichir des individus. Sinon , le pays va se retrouver , à la fin , avec des dettes qu’il payera chèrement sans qu’on voie ce à quoi cet argent a servi réellement .Et , c’est justement de cette manière que le pays et le peuple se retrouvent ployés sous le poids d’un endettement terrible .Des citoyens , parce qu’ils ont le pouvoir de décider , cupides et égoïstes qu’ils sont , ont préfère organiser des ateliers et des séminaires , parfois aux encablures de la capitale , avec des perdiems exorbitants , dignes d’un roi . Oubliant carrément l’investissement qui, seul, est porteur de changement qualitatif et de lendemains meilleurs pour le plus grand nombre. Dans quel domaine, il n’y a pas eu une multitude de formations et d’ateliers, de voyages d’études et de séminaires, ces trentes dernières années ? Même dans les domaines les plus futuristes, ces sessions ont été organisées, à maintes reprises.
Les nigériens sont tellement as dans ce domaine : l’organisation des foras, les belles réflexions et l’élaboration des beaux documents, que certains prétendent, ironiquement surement, que certains pays voisins se contentent de venir au Niger en visite d’échanges, se documenter, puisque les réflexions sont déjà faites par mes nigériens, et aller tout simplement appliquer chez eux. Peut-être qu’il y a dans ces assertions une part de vérité.
Aujourd’hui, le Niger est dans une phase révolutionnaire de reconquête de sa souveraineté et son indépendance nationale. La révolution de la refondation de l’État doit s’étendre à tous les secteurs que les fonds chèrement acquis, que ce soit des fonds issus des prêts, ou de la mobilisation des ressources internes, doivent être gérés avec parcimonie et efficience, dans le strict sens de l’intérêt général. Il n’est plus question que les 600 milliards de cette convention de prêt soit gaspillés entre séminaires et ateliers. L’on sait ce qu’il faut faire pour moderniser et développer l’agriculture et l’élevage, moult réflexions étant déjà faites.
Assez parlé pour dire ce qu’il faut faire, il est temps de se mettre résolument au travail , pour faire ce qu’il convient de faire .