– Recueillir des informations auprès de la population dans la zone à étudier pourrait être fort utile.
– La documentation du Niger dans les archives de l’Afrique Occidentale Française (ex AOF) basée à Dakar pourrait aussi être consultée si elle est encore disponible et exploitable. Etc.
Les deux (2) levers aéroportés et satellitaires (FUGRO et WATEX) évoqués plus haut, doivent être contrôlés/vérifiés au sol par d’autres levés complémentaires tels que la géophysique au sol.
Des sondages de reconnaissance s’en suivront pour confirmer les éventuelles structures et vérifier les performances des paramètres hydrodynamiques des nappes rencontrées.
Fort de toutes ces informations, l’exécution des forages d’exploitation d’eau peut démarrer.
Ainsi, le croisement de toutes ces informations compilées et combinées, contribuera à trouver, je l’espère, un champ de captage potentiel et pérenne, en mesure de couvrir les besoins à long terme ou peut être définitivement de Zinder et ses environs.
Dans l’exécution de cette phase d’étude, l’implication des compétences nationales, car elles existent, est déterminante pour le succès de cette phase.
Les réserves en eau possibles et même probables de la région, seraient beaucoup plus au Nord, peut-être plus loin du champ actuel de captage de Ganaram.
Cette exploitation des données disponibles évoquées plus haut sera complétée par une nouvelle acquisition des données sur le terrain.
Si les recherches antérieures de nouveaux champs de captage (Aroungouza et Ganaram) ont été faites sans lever aérospatial, à mon avis, il est fortement recommandé d’expérimenter cette méthode dans la mesure du possible à l’avenir.
L’avantage de ce lever est de couvrir une vaste zone loin du socle granitique offrant plus d’opportunité de mettre en évidence des structures géologiques telles des bassins hydrogéologiques, hydrologiques des failles drainantes ou même des fossés d’effondrement ou grabens pouvant stocker des réserves d’ eau insoupçonnées.
Ce levé aérospatial de reconnaissance et de détail permettrait de cibler les zones potentiellement favorables susceptibles de répondre aux besoins espérés.
Les résultats obtenus contribueront à renforcer la Base des données de la Direction régionale de Zinder.
Cette démarche est à expérimenter, et si elle s’avère concluante, elle pourra venir à bout du spectre de recommencement des cycles de projections ou de prévisions à court et moyen termes d’épuisement des réserves, sans occulter la croissance démographique, facteur omniprésent.
Autres possibilités
Ailleurs, dans le monde, au Sénégal et en Libye pour ne citer que ces (2) pays, ce sont les eaux de surface qui sont mobilisées sur des centaines de kilomètres, eh oui des centaines de kilomètres, pour l’approvisionnement en eau des populations pour l’agriculture ou pour (re)verdir le désert.
Par exemple la ville de Saint Louis du Sénégal, confrontée au problème d’approvisionnement en potable, l’eau a été tirée à partir de 400 kilomètres pour desservir cette ville et, ceci, s’il vous plait, avant les indépendances.
Le fleuve artificiel que le Feu Colonel Kadhafi a réalisé de plusieurs centaines de kilomètres dans le désert libyen pour des activités agricoles…
C’est dire qu’à cœur vaillant, tout est possible.
Outre la ville de Zinder et environs, plus loin, la ville de Mainé Soroa dont l’eau n’est pas de bonne qualité, la ville de Gouré en plein socle granitique souffre d’insuffisance de ressources en eau, et sans oublier d’autres gros villages sur l’axe Diffa Zinder qui sont en déficit hydrique.
N’est-il pas envisageable de transporter de l’eau du bassin de Lac Tchad à Zinder et du coup résorber tout le déficit de l’ensemble des habitants le long de cet axe ?
Il en est de même pour la ville de Téra où le projet de desserte à partir de Gothèye était en bonne voie, désenclavant du coup tous les gros villages situés sur le socle granitique du Liptako, où les ressources en eaux souterraines sont rares et de moindre qualité tels que Kakassi, Dargol, Hondobon Boura, etc.
Ces solutions sont possibles et même faisables, surtout avec les retombées pétrolières et celles des ressources minières, etc.
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