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 Chefferie traditionnelle

LeCourrier by LeCourrier
31 décembre 2024
in NATION, Société
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 Chefferie traditionnelle

Enquête dans le Fakara pour comprendre la succession à la tête du Canton de Dantchandou     

Depuis quelque temps, c’est l’élection d’un nouveau chef à la tête du canton de Dantchandou qui semble préoccuper les populations de Fakara. Pour cause, plusieurs candidats se sont annoncés pour la succession de Wankoye Abdou Hama, chef de canton, décédé en 2023.

Selon des sources orales, le premier habitant de Fakara serait venu entre les années 1600-1650. Les sources soulignent que ce serait un certain Sandi, fils de Daouda Mali Béro dit Zanfarma, accompagné de ses deux frères Kabé Béri Zanfarma et Garantché Koda Zanfarma ainsi que de son neveu Karey boune Faham Zanfarma, qui seraient les premiers habitants. Sandi Daouda Zanfarma, grand chasseur, avait un jour, poursuivi depuis Guilleyni, une girafe. Ce qui l’amena à faire la découverte  des meilleures terres cultivables  et d’un puits appelé « Batafounzam »  entouré de plusieurs mystères. Il retourna à Guilleyni pour porter la bonne nouvelle à ses autres frères. Sandi Zanfarma et ses  frères quittèrent alors Guilleyni pour s’installer autour de ce puits. C’est cet environnement autour de ce puits qu’un jeune peulh de passage appela, selon des sources orales, « Dantcharey » qui signifie en langue fulfuldé « portion de terre ». D’après donc la tradition orale, Sandi Zanfarma  et ses frères sont les fondateurs du village de Fakara Dantchandou devenu canton dans les années 1900  avec comme premier chef Wankoye Mazou Sina. La fiche de renseignement établie sur  Wankoye Mazou indique qu’il est  chef de guerre qui a participé à la guerre contre les toucouleurs d’Amadou Chekou. Musulman et grand propriétaire de captifs, Mazou était en relation avec les Zarmas de Dosso  et  régna  de 1900 à 1914. Après  le décès  de  Wankoye Mazou, c’est Mayaki Ali N’Gouda qui le remplace. Mayaki Gouda régna de 1914 à 1928. Dans sa vie, il n’aurait eu qu’un seul garçon  et  plusieurs filles. Le  seul garçon serait décédé avant N’Gouda (le père). Il faut noter que la succession en pays zarma est  patrimoniale.

En janvier 1929, suite au décès  de Mayaki Ali N’Gouda, sur proposition de l’administrateur du cercle de Niamey, le sieur Marafa est nommé chef de canton de Fakara. Ainsi,  Marafa Hama Mazou devient chef  et  régna  jusqu’en 1947. Après sa mort, Djibo Hama Mazou prend la tête du canton. À cette période, il a été constaté l’entrée en lice  pour la chefferie de certains descendants  du chef Mayaki Ali Gouda qui n’avait pas de descendant masculin. À la mort de Wankoye Djibo Hama en 1992, c’est Wankoye Abdou Hama qui lui succède à la tête du canton  en 1993. À cette période également, beaucoup de candidats se sont manifesté pour la chefferie. Sans succès. Aujourd’hui, après le décès de Wankoye Abdou Hama en 2023 consacrant la vacance du pouvoir dans le canton de Fakara, la succession fait couler beaucoup d’encre et de salive avec certaines candidatures, jugées hétérodoxes et présentées pour bouleverser l’ordre traditionnel. C’est pourquoi, après l’enquête de la gendarmerie  et l’établissement de la liste des candidats par le ministère de l’Intérieur, le 27 juin 2024, la commission consultative régionale chargée d’examiner les dossiers des neufs candidats à la chefferie du canton de Dantchandou, sous la présidence du gouverneur de Tillabéry, le  Lieutenant Colonel Maïna Boukar,  après avoir statué sur les dossiers, a déclaré éligibles deux candidats, tous  deux descendants de Wankoye Mazou Sina, le fondateur, en 1900, du canton de Dantchandou. Malgré cette décision de la commission consultative régionale, un arrêté du ministère de la tutelle est sorti pour aligner tous les neufs candidats. Ce qui  fait peser, aujourd’hui, une menace réelle sur la cohésion dans le canton.  Une cohésion déjà rendue fragile par l’ancien régime qui a  manigancé avec la complicité de certains ressortissants du canton  pour pouvoir renverser l’ordre social à Dantchandou. Mais, il semble que le CNSP, décidé à garantir la cohésion sociale et la paix dans le pays, a pris la mesure ferme de suspendre  le processus  électoral  du nouveau chef de canton de Dantchandou. Cela, en attendant de voir clair dans les différents dossiers. Une décision applaudie  par toute la Chefferie traditionnelle du Niger qui  y marque son adhésion   pour saluer le sens de responsabilité des autorités du pays. Une décision qui, pour des chefs traditionnels, annonce la fin de la pagaille et la remise de l’ordre dans les processus de désignation des chefs coutumiers au Niger

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