Le CNSP est-il dans le sillage du régime déchu ?
C’est cette question que l’opinion se pose, depuis quelques temps, à cause de certaines pratiques dans l’établissement des listes des candidats à la chefferie des cantons et sultanats du Niger. Des listes arrêtées par la tutelle de la chefferie traditionnelle sur lesquelles figureraient des noms de certains candidats dont le doute persiste sur leur statut d’ayants-droit. La dernière liste en date est celle de la chefferie de Dantiandou qui fait couler beaucoup de salives au risque d’entamer la cohésion dans le canton. Une liste qui, selon des témoignages, heurte la sociologie d’Emile Durkheim à savoir la stratification sociale. Hier, avec le régime déchu, le fondement héréditaire de la chefferie a été travesti avec l’arrivée à la tête de certains cantons des gents sans grande référence. Du reste, le régime déchu a plongé la chefferie traditionnelle dans un déséquilibre, une crise sociologique pour la banaliser. Aujourd’hui, avec la décision de tenir l’élection du nouveau chef de canton de Dantiandou, vaille que vaille, le 25 décembre prochain, sans attendre la décision de justice, le CNSP semble être dans le sillage et la logique de l’ancien régime. Cela d’autant que la justice est saisie sur la question. Les autorités s’entêtent à passer outre le recours en justice déposé par des candidats pour vouloir tenir les élections à Dantiandou pour un nouveau chef de canton. Alors qu’il existe une réelle menace d’affrontements entre les partisans des différents candidats à Dantiandou.