Patrice Talon est-il le bailleur du FPL de Mahamoud Sallah ?
L’idée d’un éventuel lien entre le président béninois, Patrice Talon, et le Front patriotique de libération (FPL) de Mahamoud Sallah et ses compagnons semble, à première vue, incongrue et même ridicule pour beaucoup. Pourtant, quand on considère la concomitance ou la succession des derniers évènements du mois de juin 2024, tous des attaques contre les intérêts du Niger et du peuple nigérien, il est permis raisonnablement d’entrevoir un lien entre un Talon va-t’en guerre contre le Niger et les camarades de Bazoum transformés en rebelles depuis la chute de leur ami et bailleur qui les recevait à leur guise au palais présidentiel. Du reste, des sources, concordantes et dignes de foi, dont certaines nous viennent même du Bénin, corroborent cette accointance entre Talon et le FPL, tous deux acharnés à faire du mal au Niger pour sauver un individu. Suivez bien la succession des évènements. Le 17 juin 2024, un groupuscule d’individus, avec à leur tête Mahmoud Sallah, réunis au sein FPL, publie une vidéo dans laquelle ils exhibent un de leurs hauts faits, un acte des plus antipatriotiques : le sabotage du pipeline qui sert à évacuer le pétrole brut nigérien vers le port de Cotonou. Antipatriotique, parce qu’en sautant le pipeline, Mahmoud Sallah et ses amis, manipulés, prouvent à suffisance qu’ils ne défendent en rien l’intérêt général, mais qu’ils sont le jouet d’intérêts personnels et claniques mesquins. La politique et l’économie, même en période d’une guerre qui oppose deux pays, doivent être séparées. Pour preuve, malgré la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, disons à tous les pays de l’OTAN, depuis des années, aucun des belligérants ne s’est aventuré à sauter le pipeline qui alimente en gaz russe les pays occidentaux. Au Niger, Mahamoud Sallah a commis un crime impardonnable, un crime qu’aucun nigérien soucieux du devenir du Niger ne commettrait. Quelques jours auparavant, ils menaçaient effectivement de s’attaquer à ce pipeline et même de sauter la raffinerie de Zinder. Tout ça pour quoi ? La libération de Mohamed Bazoum, un individu, une personne sur les 23 millions que compte le Niger. Pendant le même temps, et bien avant, Patrice Talon, au Bénin, se démenait comme un forcené, poussé on ignore par quelle force, à laquelle il ne pourrait apparemment pas résister, pour s’en prendre de la plus grossière manière, comme il en a l’habitude depuis la chute de son partenaire Bazoum, aux intérêts vitaux du Niger. Il a d’abord bloqué, au port de Cotonou, l’embarquement de plus d’un million de barils de pétrole brut nigérien. Le blocus étant levé provisoirement, Talon a fait ensuite arrêter les membres d’une délégation de techniciens nigériens dont la directrice générale adjointe de WAPCO, en mission de contrôle de la quantité de brut embarquée par les chinois dans les navires au port de Cotonou et les accuse d’espionnage. Ils seront, arrêtés, jetés en prison, jugés et condamnés sur la base d’arguties juridiques tirées par les cheveux, à 8 mois de prison avec sursis.Ce n’est pas fini. Le 21 juin 2024, un groupe d’hommes, se réclamant d’un autre front, le Front patriotique pour la justice (FPJ), d’un certain Mahamat Tori, intercepte une délégation conduite par le Préfet de Bilma dans le désert, tue deux hommes de sa sécurité et le prennent en otage avec le reste des membres de sa délégation. En croisant le déroulé de toutes ces actions contre le Niger et ses intérêts vitaux, l’on peut légitimement se demander si Talon et le FPL, auquel il faut désormais ajouter le FPJ, n’agissent pas de manière concertée, et même si Talon ne serait pas bailleur, au nom d’une puissance étrangère et de ses intérêts propres, de Mahamoud Sallah. En tout cas, les coïncidences sont troublantes. Bazoum ne disait-il pas que le pétrole du Niger appartient aussi au Bénin, à Patrice Talon en termes clairs ? Talon veut donc sa part de brut. Le coup d’Etat du 26 juillet 2023, a-t-il, en plus de renverser un régime politique d’ailleurs mal parti depuis la contestation de la candidature de Bazoum en vertu de l’article 47 de la Constitution, anéanti les ‘’intérêts pétroliers’’ du clan de Bazoum et les appétits personnels féroces de l’homme d’affaires qui trône à la tête du pays frère du Bénin, Patrice talon ? C’est fort possible. Certaines sources n’hésitent pas à affirmer que si Patrice Talon s’ingère avec tant de hargne vulgaire dans la politique intérieure du Niger, en tenant des propos désobligeants à l’endroit du CNSP et irrespectueux envers le Niger dont il méprise royalement la souveraineté et les intérêts vitaux, et s’il est derrière le FPL, c’est qu’il voit ses espoirs de s’enrichir de sa part du brut nigérien s’envoler. Talon, ne l’oublions pas, est aussi le bras armé de la France, son ‘’exécuteur testamentaire’’ contre le Niger, pour ainsi dire. La France a juré, de manière officielle, qu’elle fera tout, tout ont-ils dit, pour saboter la transition du Niger. Un engagement que le CNSP et les nigériens ne doivent pas perdre de vue. Les apatrides, eux, ont choisis leur camp. Aux autorités et au peuple nigérien de choisir et défendre le leur : le Niger et ses intérêts vitaux.