Des responsables de la CENI dans des sales draps
La Coldeff poursuit sa mission, interpellant ceux qui, dans leur gestion, ont abusé des biens et des deniers publics. Les grands bandits d’Etat, ceux-là qui, se croyant intouchables, avaient mis à sac tout ce qu’ils avaient à gérer et qui tombe automatiquement dans leur propriété, sont, depuis des jours, traqués par la Coldeff. Tout ce qui est du domaine public était souvent systématiquement reversé dans leur patrimoine au point où l’on a l’impression que, pour ces hommes, l’Etat, parce qu’ils avaient la chance de le gérer, devenait leur patrimoine, leur chose pour en faire ce qu’ils veulent. Ils achètent et ils vendent, ils rapatrient et ils dissimulent bien ce qu’ils volaient. Le champ de ruine que laissait la Renaissance est immense. La Coldeff est à pied d’œuvre, travaillant à quadriller le mal, à le cartographier pour en saisir l’étendue incommensurable. L’on apprend qu’elle est même allée poser ses valises dans les murs de la CENI, où depuis quelques jours, les agents défilent pour s’expliquer par rapport à ce qu’ils auront indûment perçu. Ils oubliaient que le jour de la réédition arrivera, forcément. Et le peuple demandera des comptes.
La CENI pourrait-elle être une autre caverne d’Ali Baba où des hommes et des femmes se sont engraissés à volonté, faisant comme ils veulent et ce ne sont pas ceux qui partaient au nom de l’opposition qui diront le contraire. Ils avaient été marginalisés et frontalement souvent, certains acteurs zélés peuvent leur dire qu’ils feront ce qu’ils veulent, personne ne pouvant le leur empêcher et qu’ils seraient là pour plusieurs décennies encore. Il y a d’autant plus à fouiller la gestion de la CENI où, dans un premier temps, suite au boycott des opposants, il n’y avait que le clan du pouvoir qui faisait la pluie et le beau temps, dépensant comme bon lui semble, n’ayant de compte à rendre à personne. Quand on sait la qualité piètre des différentes élections où, imposant leurs choix, et dépensant comme ils veulent, la CENI a dilapidé les deniers publics pour contrarier la volonté populaire que ce soit pour les élections présidentielles, régionales, communales ou législatives, l’on ne peut qu’être sidéré. Tout avait été mensonge, même si pour cela, le Niger a dû payer les yeux de la tête, avec des acteurs qui lui imposaient le prix d’un luxe à travailler pour le faux à la CENI.
Les Nigériens n’ont eu tort de croire que cette CENI les a trahis car elle n’a pas fait le travail qu’elle devrait faire, elle qui, promettant des élections biométriques, leur a servi autre chose. Tout le monde sait que ces élections sont tout sauf biométriques car les cartes électorales ne disposaient d’aucun support électronique qui puisse permettre de sécuriser les votes. Pourtant, c’est au prix de la biométrie que les élections avaient été facturées. On nous a menti. La CENI, tout en mangeant notre argent, a violé les textes pour faire ce qu’elle veut et pour servir un clan, au détriment d’un autre. Ces gens, comme la Cour Constitutionnelle qui a aidé à valider la mascarade, doivent répondre. Ils ont trahi la nation !