S’il y a quelques choses de plus difficile à faire exécuter au Niger c’est bien les décisions de justice. Depuis 2012, la Cour de cassation a clôturé le feuilleton judiciaire Farakoye. La sentence sans appel confirme sur toute la ligne les jugements rendus en première instance, puis à la Cour d’appel de Niamey. Des tentatives de mettre les descendants Farakoye dans leurs droits ont été menées, notamment par le président du Conseil de ville de Niamey qui s’est personnellement rendu sur le site pour expliquer aux habitants le contenu du protocole signé entre les ayants droits Farakoye et la ville de Niamey. Le protocole d’accord privilégie une solution de nature humanitaire en épargnant de déguerpissement ceux qui sont actuellement sur les terrains mis en cause. Les modalités retenues ne lèsent, donc, nullement les habitants qui sont comptabilisés dans le pourcentage des parcelles qui reviennent à la ville de Niamey après bornage. Ces habitants ne seront, donc pas déguerpis, mais sont appelés à acheter auprès de la ville les terrains qu’ils occupent à des prix sociaux.
Malgré, malgré cette solution qui satisfait en principe toutes les parties, on note une sorte de dilatoire sans qu’on sache exactement qui s’oppose ou traine les pieds pour l’exécution d’une décision de justice de dernier recours. Selon certaines sources proches du Gouvernorat, le dossier sera bientôt bouclé et ne sera qu’un souvenir pour toutes les parties.
Affaire à suivre.
Laboukoye