Le rôle trouble de Mahamadou Issoufou entre la COLDEFF et des hauts fonctionnaires de l’Etat interpelés
C’est la question que beaucoup de nigériens se posent depuis que la Commission de Lutte contre la Délinquance Economique, Financière et Fiscale (COLDEFF) a commencé à entendre des opérateurs économiques et, surtout, des commis de l’Etat sur la base de dossiers les impliquant dans la prédation des deniers publics. Certaines de ces personnes interpelées, dont la culpabilité ne fait pas l’ombre d’un doute, sont invitées à rembourser des sommes détournées qui s’élèvent, des fois, à des milliards. Des hauts fonctionnaires de l’Etat qui auraient commis leurs forfaits au temps de la renaissance de Mahamadou Issoufou qui a dirigé et géré le pays comme son bien propre pendant une décennie en plus des deux ans et demi par procuration. Assurant à ses proches et soutiens,qui s’empiffraient des deniers publics,une impunité totale, pendant que d’autres nigériens, jugés de seconde zone, ont été jetés en prison sur la base de faux dossiers ou pour avoir dénoncé la gestion catastrophique du pays par ses soins. Selon des sources incontestables, ces hauts fonctionnaires, grands commis de l’Etat et anciens ministres se seraient tournés vers l’ancien président pour solliciter une intervention, de sa part, en leur faveur. Disons contre la COLDEFF. Une certaine manière de saboter le travail de la COLDEFF et ses membres, ceux-là mêmes qui ont prêté serment devant Dieu et devant les hommes, jouissant, au surplus, du soutien sans faille et la confiance totale du chef de l’Etat, le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani. L’on se rappelle que ce dernier a plusieurs fois dit et répété qu’il ne couvrirait personne. Son seul souci étant le respect des règles de droit. Et voilà que des présumés délinquants, forts de leur position stratégique dans les arcanes du pouvoir, solliciteraient le soutien de l’ancien chef de l’Etat. Des commis indélicats, qui ont privatisé les deniers publics en les appropriant, mettant leurs intérêts particuliers au-dessus de l’intérêt général, détournant sans penser au lendemain et au revers de la médaille, comptant sur le parapluie de l’impunité offert par Mahamadou Issoufou à ses militants pendant sa gestion calamiteuse des affaires de l’Etat, la gestion la plus catastrophique que le Niger ait connue. Presque neuf mois après le coup d’Etat du 26 juillet 2 023, ces personnes se croient-elles encore au temps de l’ancien régime où Issoufou serait l’alfa et l’oméga de tout, faisant et défaisant tout, assurant l’impunité totale aux uns, ses soutiens, et envoyant en prison les autres pour des peccadilles, ou pour avoir dénoncé la gestion catastrophique et artisanale de l’Etat ?Sont-elles dans la logique de ceux de leurs partisans qui pensent que Mahamadou Issoufou serait le parrain du CNSP pour penser qu’il pourrait les sauver des griffes de la COLDEFF, de la justice ? Ou bien, comme le pensent d’autres nigériens, est-ce pour rappeler, et lui rappeler à lui, qu’il a une grosse part de responsabilité dans les affres qu’ils vivent aujourd’hui et qu’il doit s’assumer ? Toujours est-il que ces personnes se trompent lourdement, car les temps ont bien changé et Mahamadou Issoufou lui-même se cherche. Presque tous les grands dossiers connus des nigériens et mis au jour par la COLDEFF conduiraient à lui. L’on se rappelle que ces mêmes commis et anciens membres des gouvernements de la Renaissance qui cherchent secours partout sont ceux-là mêmes qui, pour moins que ça, et souvent même sur la base de faux dossiers, de la délation ou tout simplement de l’inimitié politique, ont fait connaitre à d’autres nigériens les nuits sombres et glauques des prisons et autres goulags quand ils étaient au pouvoir. S’ils n’en étaient pas les auteurs, ils en étaient les artisans et ont cautionné et soutenu. Ils ont été surement les grands bénéficiaires de cette politique d’injustice. Certaines victimes de ces délateurs y ont perdu la vie, morts de la bêtise et de la méchanceté de certains de leurs semblables. D’autres en sont sorties, mais avec des séquelles indélébiles. Ces commis de l’Etat qui ont leur âme au diable, comme leur gourou, ont été à la base des misères de bien de nigériens et du Niger tout entier, en dilapidant les ressources publiques. Par leur faute et leur cupidité historique, toutes les familles nigériennes ont connu le deuil. Des militaires et des civils ont connu la mort parce que, sous le régime de Mahamadou Issoufou et ses camarades, des hommes proches du pouvoir ont bénéficié du parapluie de l’impunité. Des hommes sont morts sur leur lit d’hôpital parce que certains de leurs frères ont fait mains basses sur les fonds destinés à les soigner. Tout a été saccagé, y compris les valeurs morales et sociales, au profit de contrevaleurs, faisant ainsi des tricheurs, des faussaires, des voleurs, des peureux et des menteurs, devant l’éternel, les hommes braves et courageux du Niger. Des hommes de la bonne société. Tout le contraire d’une société normale. Mais, malgré ce qu’ils continuent encore à distiller chez une certaine opinion, ils se trompent. Mahamadou Issoufou n’est rien dans l’architecture du CNSP. S’il était le gourou de la renaissance, faisant et défaisant tout pendant les 10 ans qu’il a passés à la tête de l’Etat, et par procuration pendant les deux ans et demi de Bazoum, embastillant et enrichissant qui il veut au mépris des lois et règlements de la République, aujourd’hui,il se cherche. Et, on ne voit vraiment pas comment le monsieur va échapper à la justice qu’il redoute tant et qu’il est prêt à toutes les bassesses politiques pour éviter. Mais, chaque chose en son temps.