A la suite du coup d’État qui renversait le président Bazoum , après une manifestations très rapidement dispersée de quelques maigres manifestants qui venaient exprimer leur rejet de l’action des militaires, l’on a vu , faisant écho à la résistance qu’animaient des exilés du régime, une pétition que signaient des enseignants chercheurs qui s’opposaient au renversement du régime et appelaient au rétablissement du président déchu , ouvrant ainsi une autre rébellion sur le front intellectuel contre le régime militaire qui ne peut laisser passer une telle subversion dans un pays où , malgré les dérives et les actions de mauvaise gouvernance, jamais ces intellos n’ont daigné exprimer leur réprobation par rapport aux injustices du régime, oubliant que l’intellectuel , loin de toute action partisane, se met toujours du coté de la vérité , défendant des valeurs et un idéal de vie et un idéal politique . Pour être cohérents et crédibles, ces enseignements chercheurs qui faisaient le choix de la politique partisane, devraient, avant de s’exprimer sur ce qui arrivait et qui faisait perdre à beaucoup d’entre eux des dispositions dans le système qui tombait, par rapport à tous les problèmes que le pays avait connus, clarifier leurs positions extrajudiciaires, les fausses accusations et les détournements et autres scandales financiers qui ont émaillé la gestion de leurs amis politiques.
Comme rétorsion, ils avaient d’ailleurs été interpellées à la Police Judicaire où ils ont passé près d’une semaine avant d’être libérés pour reprendre leur travail à l’Université. Mais, visiblement, selon des sources crédibles, ils n’auraient pas désarmé et semblent chercher les voies et moyens pouvant leur permettre de mener leur combat politique, en changeant de fusil d’épaule. C’est ainsi que l’on apprenait qu’ils envisageraient, dans la perspective du prochain congrès du Syndicat National des Enseignants et chercheurs du Supérieur (SNECS) , prévu pour se tenir le 2 mars 2024, de s’organiser afin de reprendre le contrôle du Syndicat , et on l’imagine , pour le détourner de ses combats corporatistes. Ils s’agissent, lorsqu’ils arriveront à contrôler le syndicat de s’en servir comme instrument de leurs combat politique que, un peu comme l’avait fait le SNEN et la CDTN en une époque pour aider le même parti politique, agaçant les régimes d’alors avec des revendications et autres déclarations qui cachent mal pourtant les soubassements politiques qui les motivent.
Étant donné que telles pratiques sont inacceptables, le CNSP doit veiller sur ces « résistants » qui, peut-on le croire, pour autant, n’ont pas baissé les bras dans la rébellion politique qu’ils annonçaient contre le CNSP. Il est important que le régime militaire se donne les moyens de représailles contre les déstabilisateurs qui veulent, se servant de leur statut d’enseignants chercheurs, mener un combat politique qui ne peut être le leur depuis que, face aux souffrances imposées au peuple, ils ne peuvent jamais se déterminer pour faire le choix du peuple qu’ils ont le devoir moral de défendre. Comment ne pas le dire quand on sait qu’arriver au pouvoir, leur parti, le PNDS a fait croire que les syndicats ne sauraient se mêler de combats et de revendications politiques et s’en servait à distraire les organisations syndicales et l’USN à ne plus se mêler de questions politiques, affirmant qu’elles ne sauraient être leurs préoccupations. Pourtant, certains d’entre eux enseignaient que « si l’on ne fait de la politique, la politique, elle vous fera ».
Le ministère de l’Intérieur, à travers la PJ, doit certainement garder la liste des signataires de la pétition subversive pour prendre les mesures qui s’imposent en vaillant sur chacun.
On ne peut plus laisser des gens vouloir le chaos pour le pays en refusant que le Niger poursuive sa marche pour libérer son peuple qui n’a que trop souffert. Les intellectuels et les universitaires doivent se réveiller. Et surtout se détacher de combats partisans pour défendre, dans leur vie, par la science qu’ils portent, des valeurs et un idéal, ces choix qui ont souvent amené les intellectuels sénégalais à signer des tribunes pour alerter et refuser de cautionner des dérives inacceptables. Sortons des iles