Pourtant des fabricants d’armes alertaient les autorités déchues
Le discours du Président du CNSP, à sa prise du pouvoir, révélait des malaises, des accointances malheureuses que personne ne peut imaginer et comprendre quand on a choisi de diriger un peu et, ce, après avoir juré sur le Coran d’œuvrer à son bonheur. Comment, s’en plaignait-il, qu’on puisse libérer des hommes qui ont du sang sur les mains après que les Forces de Défense et de Sécurité du pays les aient capturés ? Comment comprendre qu’un chef militaire puisse, continuant la liste de ce qui permet de suspecter des connivences avec l’ennemi, demander de libérer des terroristes pris sur le champ de combat, arguant qu’ils sont leurs amis, et leurs alliés qui font pourtant le mal contre le pays et contre l’armée? Questions terribles qui prouvent à suffisance certaines traitrises inacceptable dans un pays normal.
Pour trouver des racines à ces complicités lointaines, nous évoquons ici une lettre adressée à « H.E Mohamed Bazoum, Minister of state for the interior, Public Safety , Decentralization and affairs of cults and Religion of Republic of Niger ». Elle est signée à Kiev des mains de P. Barbul, Directeur de « Spect TechnoExport », fournisseur d’armes ukranien, et datant du 20 juillet 2016.
Dans la lettre, la société rappelait à Mohamed Bazoum, alors Ministre de l’Intérieur, après avoir vainement informé l’ancien ministre Hassoumi Massaoudou à qui il succéda, que le certificat d’utilisateur final (END USER) du Niger l’autorise, à partir de ses fournisseurs, à faire usage des armes qu’il a commandées, circule dans certaines zones franches, des milieux mafieux. Pourquoi, les autorités nigériennes d’alors résistaient à donner suite à ces correspondances et à ces appréhensions qui ne demandaient rien que de les rencontrer pour parler de la question ? Se savent-elles complices de certains milieux qui fournissent des armes aux terroristes du monde et notamment du Sahel ? Le danger pour lequel la société ukrainienne tient à élucider cette affaire est qu’en donnant le certificat d’END USER, les armes achetées au nom du Niger sont ²²numérotées pour que partout où on les utilise, l’on sache que c’est le Niger qui les a acquises. Pourquoi donc les autorités nigériennes de l’époque ne semblent pas s’en soucier ? Avaient-elles décidé d’assumer les conséquences ?
Dans la lettre, Barbul rappelle qu’elle avait déjà écrit le 13/05/2016 pour présenter sa société qui travaille dans le secteur de l’armement. IL demandait alors au ministre d’être reçu à la date qui lui convient à Niamey pour en discuter. Mais, en l’absence de réponse à sa demande et ne sachant pas qui a autorisé à parler dans le pays de telles questions, notamment du contrôle des armes, a demandé encore de le recevoir à Niamey aux fins de discuter d’un certain nombre d’irrégularités constatées dans les transactions des armes à partir du Niger. Le Certificat d’END USER fourni au nom de l’État du Niger circule dans certaines zones notamment de conflit et cela, dans la préoccupation qu’exprime la société ukrainienne, et pour cela, la réputation du Niger en pâtira. Mais les renaissants s’en moquent.
Questions…
Quand on lit cette lettre, l’on ne peut que se poser un certain nombre de questions, notamment par rapport à la vraie nature du système déchu. Aimait-il vraiment ce pays ? Travaillait-il pour un autre ? Serait-il l’agenda de la puissances étrangères qui l’aurait imposé aux nigériens ? Que le Niger sombre, peut-il le déranger outre mesure? Quand on voit, comment tous les pontes du pays, depuis l’annonce de la nouvelle équipe qui a repris les rênes du pouvoir, sont entrés en clandestinité et se sont débrouillés à quitter le pays pour un exil qu’ils espèrent dorer, l’on peut comprendre qu’ils savent le mal qu’ils ont fait à ce pays pour craindre de rendre compte à une armée qui sait ce qu’ils ont fait, notamment leurs combines et à un peuple qui n’a que trop souffert de leur mal gouvernance. En vérité, ils n’aimaient pas le pays : ils ne sont venus, imposés par la France, que pour les intérêts de la France. Toute l’agitation d’Emmanuel Macron et de son équipe ne s’explique que par cette évidence : il lui faut des fantoches pour avoir la chance de continuer à piller le pays et à transférer ses richesses dans son pays. Si tant est que ces gens ne se reprochaient rien, pourquoi peuvent-ils hésiter à donner une suite à la demande de la société ukrainienne ? Il s’agit seulement de se rencontrer et de discuter d’une question a priori simple. Lorsque le certificat d’END USER fourni au Niger devrait circuler dans le monde, se trouvant aux mains de terroristes et autres bandits de grands chemins, et qu’ils ne semblent pas s’en émouvoir, c’est qu’ils savent ce qu’ils font. Comment un autre, la société ukrainienne en l’occurrence, peut-il plus s’inquiéter de l’image du pays que ne puissent l’être les autorités du pays elles-mêmes? Ce n’est pas pour la première fois que l’on a eu un coup d’État dans le pays. Ceux qui ont été jusqu’ici chassés du pouvoir, pour autant, se reconnaissant malgré tout dans le pays, et pour ce, ils ne l’ont jamais fui, conscients que si l’armée intervenait, c’était seulement à cause de leurs guéguerres interminables, non au nom des crimes économiques graves de l’ordre de ce que l’on dénonce depuis que le PNDS arrivait au pouvoir.
Voici donc une preuve, à travers cette lettre de « Spects Techno Export », une société ukrainienne, de ce qui pourrait être une duplicité chez les responsables politiques du PNDS dans la gestion du terrorisme où, une certaine opinion étouffée dans le pays les soupçonnait de connivence depuis des années avec certains milieux suspects. Peu à peu, l’on découvre la hideuse et monstrueuse face cachée des socialistes.
La Renaissance, c’est connu de tous les Nigériens, est une entreprise mafieuse qui avait pris d’assaut le Niger pour se faire de l’argent, usant de tous les moyens même s’il leur fallait, pour cela, ruiner l’image et l’économie du pays. Le terrorisme est alors apparu pour eux comme une aubaine pour se servir de la guerre dont le motif pouvait justifier tous les investissements qui pouvaient se faire dans ce cadre, sous le bon prétexte, pourtant trahi, d’assurer la sécurité et l’intégrité du pays. Ils profitèrent de la guerre, pour s’en mettre plein les poches, sacrifiant une armée et la sécurité du pays, se retrouvant aujourd’hui, à la fin, avec un bilan effroyable de morts qu’on ne peut effectivement dresser et, avec, de nombreux villages déplacés et pour la seule région de Tillabéri , plus de 922 écoles qui sont fermées, souvent depuis des années. Les populations victimes, dans l’incohérence de certains actes qu’ils observent dans le déroulement d’évènements qui viennent les traumatiser, relevaient, non sans être proscrites par le régime d’alors, quelques signes de complicité qui les intriguaient. Comment pouvaient-elles s comprendre que, après avoir informé l’autorité de certains mouvements suspects, aussitôt qu’on ait décroché, les responsables des supposés groupes les rappellent pour les menacer d’avoir informé les responsables administratifs dont elles relèvent? On se rappelle que cela, pour avoir porté la voix des populations angoissées, avait conduit le journaliste et homme politique Salou Gabi, en prison. Pourquoi, à l’époque, dire l’évidence, pouvait tant agacer certains milieux du pouvoir ? Sont-ils complices des tragédies qui frappent les populations nigériennes ?
Pourquoi, entend-on l’armée dire qu’elle n’avait pas eu l’ordre de poursuite? Qui est-ce que ça dérange de traquer cette horde de tueurs qui écument toute la région sahélienne ?