Le Premier Ministre du Niger , Ali Mahamane Lamine Zeine, depuis qu’il avait été choisi par les militaires au pouvoir pour conduire l’action gouvernementale , n’avait plus eu de repos, mettant sous sa responsabilité, en plus de ses immenses responsabilités de Chef de gouvernement , la gestion du ministère des Finances, élaborant pour la circonstance, et pour la nouvelle année budgétaire, un budget résiliant qu’impose au pays la situation de crise que traverse le Niger , ne comptant sur presque personne pour que marche un pays qui a décidé de s’assumer sa souveraineté revendiquée. Pour cela, il assainissait les finances publiques, débarrassant l’État de dépenses ostentatoires et fantaisistes que des socialistes bling-bling, trop portés sur l’extravagance, imposaient au pays. L’homme est visionnaire, travailleur et cela est bien connu et reconnu par l’ensemble des Nigériens, et même, de la part d’adversaires s’il devrait en avoir. Sa nomination, on le comprend, fit l’unanimité.
Il était sur tous les fronts, travaillant avec des ministres qui savent, tout autant que lui, les défis su moment pour savoir s’y déployer avec tout le sérieux requis. C’est ainsi qu’il partait, il y a quelques jours, pour une mission à l’étranger qui devrait posée notamment du Ministre des Mines et du Pétrole, du Ministre des Affaires Étrangères, du Ministre de la Jeunesse et du Ministre du commerce en Russie d’abord, puis en Iran et en Turquie.
Dans le contexte que vit le Niger depuis les évènements du 26 juillet 2023, l’étape de Moscou est sans doute des plus importantes quand on sait que cette puissance mondiale, alors qu’Emmanuel Macron, à travers la CEDEAO, se proposait de s’attaquer militairement au Niger, quand les Etats-Unis ne pouvaient pas officiellement s’y opposer, c’est ces pays, la Russie, le Mali et le Burkina Faso qui mettaient en garde contre une éventuelle agression qui viserait le Niger. Cette position a sans doute joué dans la suite des événements depuis que des partenaires, face à de telles intentions, redoutaient le chaos dans une région déjà mal en point, profondément marquée par des crises, interpellant les uns et les autres pour revenir à la raison. Dés lors, la Russie, alors que Macron de lui-même, dès le lendemain du coup d’Etat, décidait de s’en aller du Niger, prenant des clics et ses clacs, devenait pour Niamey un partenaire stratégique, n’en déplaise aux Etats-Unis qui, comme la France, décidaient de partir aussi.
Pendant quatre jours de visite en Russie, la délégation nigérienne discutait avec les partenaires russes de bien de sujets stratégiques pour le développement du pays. Alors que dans le cadre de l’AES, des projets structurants sont envisagés pour faire de ce grand ensemble géographique naissant un pôle géopolitique important, le Niger, par cette mission du gouvernement, allait discuter de questions importantes dans la vie de la nation nigérienne. On parle, pour développer les services de transport dans un pays aussi vaste, de construction de chemins de fer qui ne seront pas comme ceux, inutiles et inutilisables de Bolloré. Le Ministre de la Défense Nationale, faisant partie de la délégation, tentera à ce niveau également, de mettre en forme des contrats d’armements qui feront des FAN une des armées redoutables du continent, en assurant également une formation élitiste aux soldats nigériens dans les grandes écoles russes, et aux cadres nigériens dans les universités du pays de Lénine. Le Ministre des Mines et du Pétrole, quant à lui, a ses dossiers costauds qui peuvent intéresser le partenaire russe qui a une expertise avérée dans bien de domaines. Il s’agit, dans un premier temps, d’accéder par de nouvelles installations, à une indépendance énergétique et sortir de la dépendance vis-à-vis du Nigéria afin de nous éviter ses chantages. Le Niger nouveau devra etre capable, par ses propres ressources, de produire, au niveau national, de l’Energie, de rendre disponible et plus accessible surtout si les coûts devraient être réduits pour rendre notre économie et nos industries plus compétitives et résilientes. Le domaine pétrolier prometteur au Niger ne sera pas en reste. La Russie aidera également à améliorer l’offre du service de santé dans le pays, pour avoir une plus large couverture sanitaire mais surtout pour avoir des services de santé de qualité.
Pour mettre tout cela en forme, une délégation russe, annoncent des sources diplomatiques, est attendue au Niger d’ici deux semaines pour mettre en forme bien d’accords et de projets.