Par Alpha
Proposant ses services au CNSP, apparemment en mission commandée de l’ancien président Issoufou Mahamadou qui tire dans l’ombre, Issoufou Sidibé qui n’était plus visible depuis plus de 12 ans qu’il vivait en hibernation aux frais de la princesse, écourtant son mandat syndical pour se draper de sa robe politique enfin taillée et portée, il est réapparu à la télévision nationale à travers une déclaration de soutien qui a surpris tous les Nigériens, venant d’un homme qui est quand même du sérail de l’ancien régime. Après avoir trompé, se cachant derrière un discours syndicalo-marxiste qui dissimule mal ses motivations et engagements politiques, l’on a fini par découvrir le vrai visage d’un homme en service commandé, un monstre pour le monde des travailleurs qui a compris qu’il s’est servi de lui pour assouvir ses visées politiques démoniaques, détournant la lutte ouvrière à des desseins politiques, trahissant le monde des travailleurs qui le croyait imbu de convictions syndicales.
Comment peut-on croire un tel personnage quand, l’on apprend qu’il userait de faux pour la reconnaissance officielle de son organisation, la dynamique qu’il pilote depuis des semaines ? On apprend, selon des documents qui circulent sur la toile que dans le dossier déposé pour la reconnaissance de son association, le président – Issoufou Sidibé – serait « né le 16 avril 1964 avec comme profession Gestionnaire des Ressources Humaines », alors même que l’on sait que l’homme est à la retraite depuis le 18 juin 2020. Aussi, comment l’agent des contributions diverses est-il devenu gestionnaire des ressources humaines ? Pourquoi en tout, ces gens doivent-ils mentir, porter de fausses identités ? S’il est parti à la retraite en 2020, cela veut dire que sa vraie date de naissance est le 11 septembre 1960 tel que mentionné par l’arrêté du ministère de la Fonction publique le mettant à la retraite. C’est l’arrêté n°0700/MFP/2020 qui le disposait à faire valoir ses droits à la retraite. Apparemment, Issoufou Sidibé a fait usage de faux, les deux dates de naissances étant si distinctes qu’il ne pourrait s’agir d’erreur matérielle.
Alors qu’il était au centre d’un pouvoir (conseiller avec rang de ministre d’Issoufou Mahamadou) qui avait fait le mal, il n’avait jamais bronché pour alerter sur la gestion du pays et dénoncer certains travers qu’il a pourtant observés de près.
Après avoir trompé avec pour instrument le syndicat, notamment la CDTN qu’il dirigeait avec des déclarations fracassantes aux objectifs politiques désormais connus, l’ancien secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger ressurgit depuis quelque temps, revenant avec une nouvelle société civile et des déclarations qui auraient pu l’amener à baisser le regard et la tête s’il se regardait dans un miroir, car il est et restera comptable, au moins par ses silences de près de 13 ans, sur la gestion désastreuse du pays. Après que l’ombre du pouvoir se soit dissipée, le voilà qui traine une société-bidon, commandée par les mêmes milieux politiques qui l’employaient comme agent syndical au service de la cause d’un parti politique, le PNDS en l’occurrence, qui lui fit la félicité, pour service rendu, d’être conseiller avec rang de ministre, à l’ombre de la présidence. C’était sa part de gâteau, la récompense d’un combat politique déguisé. Quand on voit l’homme, avec sa nouvelle structure, parcourir le pays pour aller vendre un discours moche et sans goût, somme toute démagogique, l’on ne peut que plaindre le pauvre. Il ne peut comprendre que le peuple n’est plus enfant pour ne pas comprendre le sens de son revirement et de son retournement de veste qui sert, non plus la patrie, mais tout autre chose qu’il est seul à pouvoir expliquer. Alors qu’il était au centre d’un pouvoir (conseiller avec rang de ministre d’Issoufou Mahamadou) qui avait fait le mal, il n’avait jamais bronché pour alerter sur la gestion du pays et dénoncer certains travers qu’il a pourtant observés de près. Il se rend ainsi complice d’un mal dont il ne peut aujourd’hui se disculper parce qu’à un titre ou à un autre, il reste aussi comptable de cette gestion qui a ruiné le Niger. S’il avait des convictions, pourquoi ne pouvait-il pas être constant, pour refuser les injustices criardes du système qu’il servait, dénoncer les abus et les faits de mal gouvernance qui ont jalonné près de 13 années de gestion mafieuse et patrimoniale de l’État ? Pourquoi ? Quelle démocratie veut-t-il, dans sa nouvelle position, défendre, alors que celle-ci, pendant près de 13 ans, a souffert d’actes liberticides et alors que, pendant son mandat syndical, son combat se fit aussi plus pour, soi-disant, défendre la démocratie et les libertés ? Faut-il croire que, parce que ses amis sont au pouvoir, un tel combat et un tel idéal ne l’intéressent plus ? En vérité, il ne croit à aucune démocratie, si ce n’est de porter ses amis au pouvoir. Il ne peut donc distraire personne. Cet homme n’a donc plus rien à redire aux Nigériens.
Activisme débridé….
On ne peut que douter d’un tel homme. Peut-il réussir, en changeant de robe, à dribbler les Nigériens pour revenir les distraire avec la même démagogie et les mêmes manipulations ? Croit-il avoir l’agilité du caméléon pour s’adapter aux couleurs du temps et de l’environnement et cacher sa hideuse face suffisamment connue désormais qui ne peut plus tromper aucun Nigérien ? Le Niger est dans une marche dans laquelle personne ne peut le détourner. Ceux qui viennent rejoindre la marche, avec d’autres calculs, notamment pour distraire le peuple souverain et le dérouter, ne peuvent être de cette dynamique. Le Niger nouveau n’a plus besoin d’hommes de sa trempe. En rejoignant l’engouement citoyen pour accompagner la transition, Sidibé et consorts risquent de démotiver l’élan national et nationaliste autour du CNSP. Et ce sera dommage. Peuvent-ils franchement convaincre qu’ils sont des repentis, des convertis qui, parce que connaissant la terreur de leur système, manquaient de courage à le dénoncer ? On joue vrai et sérieux au Niger. Les bouffons n’ont pas de place dans un tel jeu où un peuple joue son destin. On ne peut plus jouer avec l’avenir de ce pays. Les autres, pour leurs intrigues, peuvent aller au théâtre où ils pourraient avoir plus de succès. Ici, c’est sérieux.