Selon des sources dignes de foi, à la suite de la prise de Kidal, des documents qui révèlent des implications nigériennes dans le terrorisme et dans le trafic de drogue auraient été trouvés sur place, toutes choses que les Nigériens soupçonnaient depuis des années. Peut-être qu’une telle information, grave, pourrait justifier aussi le dé- placement au Mali car ces documents découverts pourraient permettre de comprendre les complicités et les dessous d’un terrorisme que des hommes qui prétendaient le combattre pourraient au contraire nourrir par des complicités diverses. On se rappelle que, plusieurs fois, les Nigériens avaient soupçonné des complicités internes face à certains faits troublants qui avaient plusieurs fois interrogé la conscience des populations et souvent des soldats qui font face à l’ennemi sur le terrain où, plusieurs fois, ils avaient été déroutés, sinon poussés sur de mauvaises pistes pour se faire massacrer. Ces documents, sans doute pré- cieux, pourraient également permettre de lire l’énigme et de comprendre, à plusieurs années de distance, un phénomène qui était devenu complexe et incompréhensible.
Ces documents mettent en cause aussi bien l’ancien régime d’Issoufou Mahamadou que celui déchu de Bazoum Mohamed qui pourraient avoir parrainé le terrorisme sous l’égide de la France. Quant au trafic de drogue, les Nigériens savaient que l’ancien régime y était pleinement impliqué quand on sait ses accointances avec certains milieux de narcotrafiquants dont certains éléments avaient servi le régime comme conseillers à ne rien faire sinon qu’à profiter peut-être de passeports diplomatiques pour fructifier leur business. Ils étaient en effet logés à la présidence avec un poids lourd de la mafia, un certain Chérif Abedine dit Chérif Cocaïne, un député, un certain Sidi Mohamed qui avait d’ailleurs été une fois arrêté par les américains dans la zone de Ouallam et remis aux autorités nigériennes, mais sans que rien ne lui arrive, le régime ayant choisi de l’exonérer de toute poursuite. Il y a cet autre conseiller à l’Assemblée Nationale, pris en Guinée-Bissau, avec la marchandise prohibée, jugé et emprisonné pour 15 ans ferme loin du pays. Bref, la Camorra avait ses tentacules dans tous les compartiments du pouvoir de l’époque, à la Présidence, à la Primature, à l’Assemblée nationale notamment. Chacun des deux hommes, Issoufou et Bazoum, avait ses hommes actifs dans le domaine, et travaillait avec.
Aussi juste après les élections, un élu devenu maire, avait été arrêté dans la région d’Agadez convoyant de la drogue vers les frontières nord du pays.Il est militant et élu du PNDS. A l’époque, l’on soupçonnait que c’est pour mieux travailler dans le business avec les facilités que lui donnerait son statut d’élu que l’on avait voulu faire de lui le maire local. Du reste, les accointances du PNDS, sinon des deux régimes qu’il a connus depuis 2011, étaient avérées avec certains milieux du trafic de drogue. C’était au début du premier mandat d’Issoufou qu’un haut gradé de l’armée américaine en visite au Niger, mettait en garde le président Issoufou, par rapport à ses proximités avec certains milieux du narcotrafic au Niger. Pour comprendre que le parti socialiste nigérien soutenait une telle activité prohibée qui a prospéré sous son régime, on n’a qu’à relever le nombre de fois que de la drogue a été saisie dans le pays, presque dans toutes les régions et notamment à Niamey où, une fois, ce fut dans un garage que la police traquait des trafiquants pour saisir une quantité qui y a été déposée.
Les Niameyens connaissent bien la société de transport dont un des locaux servait de lieu de stockage de la drogue avant de la faire transiter vers le Nord ; étant souvent destinée à une consommation hors du pays, souvent pour aller jusqu’en Europe, prétendent les connaisseurs du fonctionnement de la mafia. On pourrait logiquement s’attendre de voir des rebondissements après que les documents trouvés à Kidal aient révélé des secrets sur les crimes et les trafics que la sous région a connus. On n’a pas fini d’apprendre sur le PNDS et ses hommes. Wait and see.