La France nous poursuit. Méchante et rancunière. Injuste et violente. Le dernier scénario d’exfiltration monté à la hollywoodienne, mais fait de mains d’amateurs, pourrait être le der- nier «truc» auquel elle s’accrochait, comptant sur ses minables complices locaux, pour vouloir déstabiliser la transition nigérienne, aggravant par un amateurisme pitoyable, le sort de celui qu’elle prétend vouloir sauver d’une destitution que les Nigériens laissaient derrière eux depuis le 26 juillet 2023, avançant, sans compter sur la France, et cherchant à reconstruire leur nouveau destin. Parce qu’on pouvait, par une bonté sans doute excessive pour certains Nigériens, laisser des gens communiquer avec l’extérieur malgré leurs conditions nouvelles, l’on a cru que l’on est dans un jeu et surtout que le CNSP pouvait avoir de la faiblesse à gérer le pays et certains individus. Le pays est dans une marche sérieuse. Et maintenant, ça commence, puisqu’on a provoqué l’accélérateur.
Dans son obstination à vouloir, coûte que coûte, défaire le CNSP, la France pèche par son extrémisme incompréhensible lorsqu’elle peut oublier qu’elle ne peut rien imposer à un peuple in- dépendant, même si, dans ses souvenirs cyniques, elle peut se remémorer d’avoir colonisé un tel peuple. Dans son entêtement, à vouloir s’accrocher à un espoir insensé qu’on lui miroite de récupérer le fauteuil perdu, le président déchu, complique sa situation. Il sait qu’il n’a que des minables autour de lui. Il sait qu’il n’est pas populaire et aimé dans le pays. Il sait qu’on l’a imposé aux Nigériens. Il sait…
Il a fini par comprendre pourquoi on tenait à lui plus qu’à un autre. Il devrait servir l’agenda d’un autre qui, impatient, ne pouvait être solidaire de ses déboires. S’éloignant de lui et de son entêtement, pour ne se contenter, au lieu de celle du parti, que de la solidarité intéressée de quelques calculateurs qui venaient l’entourer autour de son pouvoir diminué.
Marchant main dans la main avec les apatrides, la France, sans qu’on ne la nomme, planifiait et mettait en œuvre le complot pour libérer son « sous-préfet » installé au Niger mais saoulé de la pro- messe d’un retour au pouvoir. Ayant vu à quel point le pouvoir est doux, avec ces facilités de voyage,