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INSÉCURITÉ

LeCourrier by LeCourrier
5 mai 2025
in Sécurité
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Cedeao et démocratie 

Bilan lourd au Benin : Patrice Talon pris dans son propre  piège ?

Il y a quelques jours, le Benin essuyait une violente attaque terroriste qui s’est soldée par un bilan lourd : 70 morts parmi les soldats béninois. Le pays était terrifié. Le Benin n’a jamais connu un tel bilan macabre qui a endeuillé tout le pays et forcé le Dahomey à des questionnements tragiques. A cette allure, où allaient-ils sinon que vers une déroute militaire que les militaires français ne sauraient pas lui éviter ? Ceux-là, comme au Sahel, venaient pour autre chose que pour protéger le Benin. Et les preuves commencent à se faire voir. On ne ferme pas, d’une paume de main, un soleil qui se lève. Et, quand on apprend que les assaillants sont partis avec un arsenal qu’ils prenaient avec l’armée béninoise terrifiée et vaincue, l’on ne peut que s’en inquiéter pour ce qui pourrait arriver à ce pays qui a refusé de comprendre les préoccupations pour lesquelles ses voisins – les pays de l’Alliance des Etats du Sahel – firent les options que le Président Talon avait essayé de contrarier pour servir son maître Emmanuel Macron et, ce, pendant que le Sahel cherchait à s’affranchir d’une tutelle inopérante et d’une coopération infructueuse et notamment dans le domaine sécuritaire où la même France qui prétendait venir aider dans la lutte, avait été découverte complice de l’agresseur qu’elle armait, formait, renseignait et soutenait financièrement avec le CFA devenu pour l’Elysée une arme de guerre pour  affaiblir le Sahel et le mettre à nouveau à genoux alors que nous tentons de nous libérer d’elle.

Mais le bilan est là : lourd et tragique. Le Benin ne s’est toujours pas remis du deuil et de l’émoi. Une situation pleine d’enseignements pour celui qui a cru que la France pouvait le mettre à l’abri de tels actes barbares, incapable de comprendre que la sécurité ne peut être assurée par un autre alors qu’elle reste foncièrement liée à la souveraineté d’un Etat. Aujourd’hui, tout le monde imagine le désarroi dans lequel pourrait se trouver le Président béninois pendant que, par les engagements pris avec l’Elysée, il ne peut avoir le courage de la cassure et donc de la dénonciation des accords qu’il signait en catimini avec Macron sous le fallacieux prétexte de son utilité à lui éviter les affres du terrorisme en proposant à l’ami Talon de s’investir dans la lutte antiterroriste. On voit pourtant venir dans le pays du Vodou ce que Barkhane n’avait pas pu éviter au Mali. Le pays de Kérékou, peut-il ne pas savoir que c’était elle, justement, qui avait laissé cette situation pourrir, jouant de complicité et d’ambivalence diverses, pour laisser la situation échapper aux armées sahéliennes jusqu’à l’enlisement ? C’est donc peut-être, dans le remords, que le Président Talon, réfléchirait à cette situation, pensant aux tournures tragiques de la violence terroriste qui s’invite dans son pays, sans que la présence française niée ne lui soit d’un grand intérêt pour éviter l’hécatombe à laquelle l’on a assisté et de laquelle l’on aurait aimé épargner le peuple béninois qui a ainsi payé un lourd tribut au terrorisme téléporté sur son territoire pour faire de ses zones forestières frontalières du Sahel un nid pour les terroristes afin de servir l’agenda d’Emanuel Macron qui tenait à déstabiliser le Sahel pour se venger de dirigeants qui l’ont défié en ne faisant que le choix d’assumer la souveraineté de leurs Etats. Depuis quelques temps, après des offensives infructueuses au Tchad, c’est en Algérie, avec un dialogue difficile, et en Libye que la France va pour tenter de trouver des voisins du Sahel prêts à l’aider à récupérer le Sahel perdu.

Mais quelles lectures peut-on faire de ces derniers développements de l’insécurité au Benin ?

La première est que le Président béninois, alors qu’il s’y est refusé à le croire, a fini par s’interroger sur l’alliance militaire avec la France, obligé de comprendre aujourd’hui que c’est la France, elle-même, qui est la vraie source de l’insécurité quand, par ses duplicités, elle se fait le coach du terrorisme qu’elle a délocalisé sur le continent pour emmerder l’Afrique et corser ses soucis de développement. Dans cette lecture, le Benin, peut-elle faire le choix responsable qui s’impose à lui pour prendre, enfin, la mesure de la gravité de la situation et la complexité d’un phénomène qui risque d’embraser le pays où, comme dans beaucoup d’autres pays de la région, couvent des colères politiques, et une misère ambiante qu’on pourrait justement exploiter pour implanter définitivement le terrorisme dans le Benin qui reste, quoique puissent prétendre ses dirigeants, un pays fragile auquel son président doit faire attention pour ne pas se laisser se perdre par son orgueil trop excessif.

Une autre lecture de cette attaque, c’est que, pour bien de spécialistes, les armes que les terroristes auraient prises avec l’armée béninoise et qu’ils auraient emportées, par la mise en scène qui a été faite, ne ressemblent qu’à une cérémonie machiavélique de dotation et de réception de matériels de guerre au profit des terroristes, pour les renforcer dans leur effort de déstabilisation du Sahel. Mais, c’est déjà un avantage que de savoir avec quelles armes la menace pourrait se faire aux portes du Benin. Mais, faut-il que, pour cela, l’armée béninoise paie un tel lourd tribut ?

Prendre conscience

Cette situation oblige à prendre conscience de la gravité des moments auxquels l’Afrique a à faire face aujourd’hui et qui ne correspondent qu’à une autre stratégie par laquelle la force impériale voudrait organiser son retour pour une autre recolonisation qui devrait définitivement nous achever pour ne laisser aucune autre perspective, parce que, jouant de son soutient manigancé contre le terrorisme, elle aura profité pour exploiter nos ressources et s’en aller avec le butin pour ne nous laisser que de la pollution. On a vu, partout où venait cette France avec son armée, que des trous, sur des terres violées et creusées pour y soustraire des biens précieux que nos autorités n’ont pas le droit de fouiller quand, remplissant ses containers, elle repartait avec le précieux métal dissimulé, sans jamais se soucier sur le terrain, de combats militaires contre le terrorisme qui ne servait alors que de prétexte pour une nouvelle occupation militaire des territoires. Sans une telle conscience des enjeux nouveaux auxquels font face nos Etats, nous n’irons qu’à notre perte. L’Afrique, encore une fois, fait face à son histoire et à son destin qu’elle ne peut trahir.

Lutter ensemble

L’Afrique, et notamment sa partie ouest, n’a de choix que de prendre en charge son destin et en main sa sécurité qu’elle ne saurait sous-traiter avec un autre, fut-il une puissance mondiale. Comment d’ailleurs ceux qui nous envient nos ressources peuvent-ils aimer que nos territoires soient en paix quand ils savent que le désordre leur donnerait l’alibi de l’assistance pour convoyer leurs armées sur nos territoires ? Les pays africains doivent donc comprendre qu’ils ne peuvent plus et qu’ils ne doivent plus confier leur sécurité à un autre. Puisant dans nos traditions guerrières qui nous avaient permis en d’autres époques de défendre l’Europe en général, et la France en particulier, l’héritage de nos héros doit servir à nous renforcer dans notre identité guerrière en nous dotant, par nos propres savants, d’une industrie de l’armement et des écoles africaines de stratégies militaires, toutes choses qui ne peuvent pas être au-dessus de nos capacités. Le Benin doit le comprendre pour ne pas vouloir entretenir que des relations conflictuelles avec ses voisins qui ne peuvent lui être que d’une importance indéniable à maintenir et développer des synergies et des solidarités salvatrices. Aujourd’hui, malgré quelques coups d’éclat, la solidarité militaire triangulaire de l’AES a modifié les rapports de force et dérouté les terroristes. N’est-ce pas, peuple béninois frère, qu’avec le Niger, une géographie et la proximité de peuples en partage, obligent à abandonner le bellicisme pour opter pour des compréhensions mutuelles ? D’ailleurs, quelles frontières avons-nous à partager avec la France, pour être dans ses logiques qui ne peuvent pas être les nôtres ? Par contre, avec des voisins, il y a mille et une choses à faire et à réussir ensemble, mille et un projets à entrevoir et à construire pour des intérêts mutuels mutuellement avantageux.

Tinubu du Nigéria l’a bien compris bien plus tard. Il y a quelques jours, il envoyait au Niger, son ministre des Affaires Etrangères, pourtant en d’autres temps très critique vis-à-vis du Niger et de sa « Junte », à venir prendre langue avec les autorités du Niger pour revoir certains espaces de coopération qui ont permis de régler bien de problèmes que partagent les deux Etats. Mieux vaut tard que jamais et le ministre nigérian, de ses consultations, est reparti, rassuré, comprenant qu’avec le Niger, mieux qu’une France qui voudrait utiliser son territoire pour nous déstabiliser, ils pouvaient réussir de grandes choses. Il est vrai que le Benin avait fait autant avec souvent des délégations d’anciens présidents qui venaient renouer le dialogue avec les autorités nigériennes mais l’on sait qu’à ce niveau, il s’agit plus de discuter de la réouverture de la frontière que de lutter ensemble contre le terrorisme, toute chose qui n’est pas envisageable tant que la question de la fermeture de la frontière n’est pas réglée. Il n’y a donc pas de honte à faire un repli stratégique quand on se rend compte qu’on s’est trompé de voie et de partenaire.

L’Afrique et les Béninois regardent Talon. Lui seul peut décider et donner des gages. Pour le moment, tout le monde sait que le Benin a besoin du Niger et le Niger a besoin du Benin. Une équation pas si compliquée à régler.

Mairiga

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