Enquête sur la commission mixte nigéro-nigériane de coopération
Après les événements intervenus au Niger le 26 juillet 2023, qui ont mis fin au régime de la 7e République et les agissements subversifs et comploteurs du Président Tinubu contre le Niger et ses nouvelles autorités, il est d’ordre normal d’enquêter sur cette commission mixte nigéro-nigériane et le rôle trouble que pourrait jouer cette institution dans les relations actuelles entre les deux pays.
La commission de coopération a été créée le 3 mars 1971. Ses statuts ont été signés en 1973 et amendés en 1978. Ces textes sont donc désuets et ne sont plus adaptés à la situation actuelle de gestion d’une institution de son envergure. Du reste, c’est ce que, suite à une enquête sur l’institution, révèle un audit qui a été mené sur la gestion de la commission entre 2016 et 2021. Les conclusions de l’audit révèlent une mauvaise gouvernance à la commission mixte de coopération. Le rapport d’audit, établi par un inspecteur nigérien des finances et un vérificateur général de fédération du Niger, met à nu l’absence des documents de suivi des stocks , des états de paiement par l’ordinateur non signés par le comptable, des copies de chèques non jointes aux mandats de paiement. Plus grave, l’audit fait cas de l’absence des états financiers de la période 2016-2021. A ce sujet, les auditeurs avaient demandé, sans succès, au comptable sortant de fournir des explications sur certains points. A titre indicatif, l’audit a constaté des manquements graves dans certaines pièces justificatives de dépenses. Ainsi, dans le chrono banque BOA de janvier et février 2016 et SONIBANK de mars, avril et mai 2016, des mandats ne sont pas accompagnés des copies des chèques et les références identitaires des parties prenantes ne sont pas indiquées sur les états de paiement et mandats. A tous ces cas de mauvaise gouvernance, s’ajoutent les paiements de certaines factures non certifiées et sans bon de livraison. Toujours dans le cadre de l’enquête, nous sommes tombés sur un document intitulé mémorandum sur les emprunts bancaires de la commission mixte 2022-2023. Ce mémorandum indique que la commission a traversé une situation d’assèchement de ressources du aux retards accusés par les Etats dans le paiement de leurs contributions au budget de la commission. Le document révèle qu’au 31 décembre 2022, le Niger accusait un cumul d’arriérés de plus d’un milliard 100 millions de FCFA et le Nigeria plus de 425 millions de FCFA. Le document met en relief également des emprunts contractés, de janvier au 4 novembre 2022, à la SONIBANK qui s’élevaient à 600 millions de FCFA. Et, après le décès, le 4 décembre 2022, du secrétaire général Rabiu AKAWU, le secrétaire général adjoint Adamou NAMATA, indique le document, a fait recours à deux prêts bancaires de 200 millions FCFA. En conclusion, le document souligne que, sur huit cents millions de prêts obtenus, plus de 300 millions, sans les intérêts, ne sont pas payés à la date du 1er décembre 2023. Qui est Adamou Namata qui assurait l’intérim du SG après le décès du sieur AKAWU ?
Après renseignement, il serait l’ancien directeur général de la SONIDEP pendant la nouvelle majorité de 1995. Il est nommé en 2021 au poste de secrétaire général adjoint de la commission mixte nigéro- nigériane. Après le 26 juillet 2023, il était parmi ceux qui avaient organisé la résistance contre le CNSP. En demandant à un groupuscule de partisans du régime déchu de dégager les militaires arrivés au pouvoir.
A suivre !