Les autorités du ministère de l’éducation en savent-elles quelque chose ?
Jusqu’’ici, la communication qui est faite sur l’école nigérienne, et notamment au niveau de la capitale, c’est de montrer que tout va bien, allant sur des espaces pour montrer que tout se passerait bien comme sur des roulettes. Pourtant, un certain leadership voudrait qu’en gouvernant, l’on montre les deux facettes de ce qui est du ressort de sa gestion, en allant toucher du doigt ce qui serait moins reluisant afin d’apporter, dans l’urgence, les solutions appropriées. Certaines images que l’on peut voir de certaines écoles – et dans la capitale en plus – ne peuvent rassurer car montrant que l’on est plus sur le folklore que sur ce qui, de manière pratique, pourrait aider à apporter des changements pour solutionner des problèmes réels, vécus quotidiennement dans une école qui est pourtant à repenser profondément.
On ne peut donc pas comprendre, quand chaque semaine, l’on court dans des écoles, qu’une autre qui attire l’attention, n’ait intéressé ceux qui gèrent l’école au niveau de la capitale. Une promenade au détour de la corniche de Kombo vous conduira devant un spectacle désolant : des classes sont entourées d’eau, le fleuve venant, engloutir les installations devenues inaccessibles pour enseignantes et élèves. C’est à croire que c’est une école aquatique expérimentale qui s’offre à notre curiosité.
Le spectacle est d’autant ahurissant que l’on peut voir, un tableau noir en plein air, adossé à une salle, dans l’oubli total des risques dans une telle proximité avec une infrastructure menacée par les eaux envahissantes d’un fleuve en crue qui a obligé bien d’insulaires à quitter pour revenir sur la terre ferme. Quand on sait le moment dans lequel nous sommes aujourd’hui, en saison froide notamment, l’on ne peut que déplorer que l’on expose des enfants et des enseignantes, dans le froid et le vent, à côté d’un fleuve en furie, débordant d’eau et de fraicheur.
Il y a urgence à agir…
Cette école n’a-t-elle pas rendu compte à sa hiérarchie pour que des dispositions soient prises afin de sécuriser des enfants et leurs enseignantes ? La question se pose surtout quand, on peut encore voir, pendant bien longtemps que cette situation est arrivée, l’école de Kombo fonctionner dans de telles conditions sans émouvoir personne. Pourtant, il y a un espace, juste à côté, celui de l’ancienne SNTN, moins menacée et qui pourrait servir à accueillir provisoirement l’école, le temps qu’une solution durable soit trouvée car le bon sens aurait aimé que l’on délocalise l’école afin de prévenir d’autres situations désagréables qui pourraient conduire au pire.
Alerter est une responsabilité citoyenne à laquelle nous ne saurions nous soustraire.
Alpha