Un jour de grandes révélations
A travers le dernier exercice com du Général Tiani, Chef de l’Etat, les Nigériens ont encore découvert celui qui est leur président depuis le 26 juillet 2023. Et, c’est un autre homme, différent des premiers qu’ils découvraient : un soldat dans l’âme, un homme courageux, un leader intelligent. Derrière la bonhommie de l’homme, le calme olympien du soldat, se cache un grand homme, celui dont certains ont jusqu’ici douté. A tort. En écoutant cet autre soir le Général nigérien, l’on peut être sûr d’avoir un homme qui sait ce qu’il fait, et donc qui ne se trompe pas trop de combat et de chemin : libérer le Niger ne sera pas facile, et il a conscience des sacrifices à consentir pour y arriver. Il sait, surtout, ceux qui peuvent vouloir l’en empêcher et il n’hésite pas à les nommer, à dire tout le mal qu’ils veulent pour le Niger et comment ils s’investissent pour y arriver. Mais, regardons les trois hommes que nous trouvons en Tiani ce soir des grandes révélations.
Le soldat émérite
Quand on écoute le président face aux journalistes dans les trois langues, l’on peut voir la sérénité avec laquelle il aborde des questions pourtant graves qui ne peuvent quand même pas l’ébranler, abordant les sujets avec calme, mais prenant toute la mesure des menaces dans lesquelles l’histoire lui donne la responsabilité de diriger aujourd’hui le pays. En bon soldat, il ne s’en effraie pas quand on peut l’entendre, dans les certitudes des informations qu’il tient tant au niveau d’anciens partenaires que de voisins douteux, dire toutes les stratégies des comploteurs qui voudraient cerner l’AES dans une géographie que le soldat maîtrise pourtant à merveille pour savoir tous les coins et recoins dans lesquels, stratégiquement, la France – puisque c’est d’elle qu’il s’agit – voudrait se camoufler, et se servant de soldats français noirs communément appelés la légion d’honneur qui n’a pourtant aucun honneur quand c’est contre la terre première dont ils peuvent se revendiquer qu’on les utilise pour anéantir un continent qui pourrait, un autre jour, être, pour eux ou pour leurs descendants, une terre d’accueil, l’Afrique dont nous rêvons et dont rêve l’AES ne pouvant être qu’une terre d’hospitalité pour tous. On peut surtout voir les qualités du soldat à travers tous les renseignements précieux qu’il peut avoir pour savoir les menaces et tous les acteurs qui s’agitent à nous ébranler, nommant les espaces par la connaissance pointue et parfaite de la géographie, mais aussi de l’histoire, donnant des précisions sur des localisations qui pourraient inquiéter ceux qui, jusqu’ici, pourraient croire qu’ils agissent dans la clandestinité et sous différents déguisements, alors qu’ils sont à découvert, les radars de Tiani ayant leurs moindres gestes à l’œil. Le grand soldat, c’est cet autre qui sait bien que « le combat sera âpre et de longue haleine » et qui, pour autant, ne se laisse pas intimider, voyant venir la victoire proche et prochaine des Justes contre les méchants. C’est en connaissance de cause que l’armée nigérienne s’est équipée avec des moyens de dernière génération, comme l’ont également fait, pour les mêmes raisons, le Burkina Faso et le Mali, afin de faire face, ensemble, aux menaces et reconquérir leurs souverainetés confisquées. Tiani a donc rassuré : on a aujourd’hui un chef à la tête de l’Etat, confiant en son armée pour mener ce combat ultime de notre libération. Les informations précieuses qu’il donnait sont également, stratégiquement, un avertissement pour ces voisins qui semblent ne pas voir au-delà du bout du nez, prenant des risques qu’ils ne peuvent que regretter. Dans ce que les pays de l’AES font, en quoi en veulent-ils au Benin, au Nigéria, à la Côte d’Ivoire pour que ces pays – du moins leurs dirigeants – s’acharnent contre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ? Mais surtout, le Général Tiani reste lucide qu’il ne faut pas accuser que des voisins au service d’une France qui est dans son rôle, après tout. Il sait que les nôtres, notamment du système déchu, sont aussi dans le complot ; ils y prennent place et jouent avec leurs moyens et leur intelligence, si intelligence il y a, à aider l’agresseur à nous envahir et à détruire notre pays, celui-là dont certains d’entre eux, en attendant d’autres, ne peuvent plus se revendiquer. C’est d’ailleurs pourquoi, parlant, Tiani n’a pas omis de faire cas de ces « savants » au service de l’ordre ancien non de leur science, qui voudraient trouver le moyen, d’un point de vue du droit, de remettre en cause la légalité des déchéances qui ont été décidées à leur encontre. Peine perdue, semble-t-il dire. La caravane passe…
L’homme intrépide…
Il est intrinsèquement lié au soldat, cet homme qui a longtemps fait le terrain et qui a une large connaissance de la région – pas que du Niger – désignant toutes les localités avec des précisions de géolocalisation comme savent le faire les soldats. Aucune mouche ne bougera sans que l’armée de l’AES n’en sache les mouvements, les itinéraires suivis. Aujourd’hui, toutes les positions ennemies sont situées et sont instantanément briffées par satellite pour en savoir sur les agissements et les menaces potentielles qu’elles pourraient constituer pour l’AES. Un homme averti…
Cette communication du Général Abdourahamane Tiani, Président du CNSP et Chef de l’Etat et également Chef de guerre, participe de cette guerre car elle vient dire à ceux qui croient comploter dans l’ombre qu’ils sont à ciel ouvert et que l’AES, par ses moyens propres, sait aujourd’hui, tous les agissements de ses détracteurs qui savent pourtant, pour avoir des frontières avec l’AES qu’ils payeront cher cette implication dans notre conflit avec la France, alors qu’il ne les concerne en rien. S’ils veulent vivre ad vitam aeternam esclaves, ils peuvent s’alourdir les mains et les pieds de nouvelles chaines pour s’offrir en agneaux à immoler sur l’autel de la prédation de la France. Les Nigériens, fiers de leur humanité, ils voudront être libres, des peuples véritablement indépendants.
L’Officier intelligent…
Les Nigériens et le monde entier n’étaient que surpris de voir avec quelle précision, avec quelle sérénité, le Général Tiani parle de la géographie de l’Afrique de l’Ouest, donnant des connaissances précises sur des localités, y compris ces forêts qui peuvent servir de nids à nos ennemis. Alors que certains pensent qu’ils n’auraient pas dû donner certaines informations qui pourraient être classées secrets d’Etat, il y en a qui estiment que dans la logique communicationnelle qui a motivé cette sortie médiatique, il était de bon ton de dire ces choses qui ont l’avantage de faire comprendre d’une part aux peuples jusqu’à quel niveau d’adversité nous sommes avec certains des pays voisins, et conséquemment, dans la conscience de cette réalité, de se remobiliser autour des militaires au pouvoir pour faire face aux défis. Puis, d’autre part, cette communication vise également à prévenir les Nègres au service de la France, qu’ils doivent encore réfléchir par mille fois avant de se déterminer définitivement, de s’engager dans un jeu dangereux. Leurs peuples n’ont pas besoin d’un désordre qui bouleversera toute la région. Il faut donc arrêter ce cirque alors qu’il est encore temps.
L’Officier est surtout doublé de cet intellectuel, toute chose que certains hommes politiques, par leurs suffisances, voudraient dénier aux militaires. On a même vu qu’à un certain moment, quand on n’a pas fait le même parcours, notamment quand on n’aura pas fait l’université, l’on ne pouvait être pour eux qu’un ignare. En plus du savoir d’un point de vue de la stratégie militaire et de la maitrise territoriale de l’Afrique de l’ouest, on découvre chez le Général Tiani l’historien et le sociologue qui a une parfaite connaissance des migrations qui ont traversé notre espace et facilité les recompositions sociologiques et ethniques qui font que, de part en part des frontières, l’on découvre les mêmes peuples appartenant aux mêmes origines. C’est sans doute cette connaissance de ces réalités intangibles qui ont conduit les autorités nigériennes à savoir gérer avec délicatesse nos différends avec les voisins pour ne pas faire des amalgames, les peuples ne pouvant pas être confondus aux instances dirigeantes surtout quand on sait que les peuples sont totalement opposés aux choix hasardeux de leurs dirigeants. Ainsi, on apprendra que les peuples de toute la partie limitrophe du Benin sont venus du Niger avec des familles bien connues qui avaient migré dans ce qui est devenu le Benin. Il ne faut pas oublier que, depuis la nuit des temps, plusieurs familles de Dahoméens sont installées au Niger, partagées entre les deux territoires, les deux cultures, les deux histoires, voire les deux nationalités.
C’est à juste titre que certains se demandaient, mais comment se fait-il que donnant des noms, des dates, des espaces, Tiani peut tout dire avec une telle précision, sans aucune hésitation, à travers toute l’épaisseur de la vérité historique ? Il y a de quoi être fier de l’Homme.
Mobilisation générale
Maintenant que les Nigériens ont tout appris sur ce qui se trame contre leur pays, il ne reste plus qu’à serrer la ceinture, à se serrer les coudes pour affronter leur destin, renforçant la cohésion autour du CNSP. Il s’agit de leur survie de peuple libre à laquelle ils ne sauraient se dérober. Le message est d’autant fort que le Chef de l’Etat, tenant à ses engagements de libérer le Niger comme l’ont décidé, pour leurs pays, ses pairs du Burkina Faso et du Niger, rassurait : « nous ne retournerons pas aux chaines de l’esclavage ». Pour un tel objet, sans doute que les Nigériens, exception faite des renégats et autres apatrides, devront s’unir pour mener la résistance jusqu’à la victoire finale. Toute l’AES doit décréter la mobilisation générale, au-delà des armées déjà mises en alerte, de tous les peuples pour investir tous les espaces publics afin de maintenir la pression sur une France qui se trompe d’époque.
L’heure est donc venue de se mettre ensemble, pour l’AES certes, mais aussi pour toute l’Afrique afin qu’elles soient libres et libérées des chaines de l’impérialisme français.
Parce que nous avons tout compris, nous allions nous battre. C’est un appel de l’Histoire. Et nous écrirons notre nouvelle histoire avec notre sueur et notre sang s’il le faut. On ne reculera pas. Aucun peuple ne peut nous intimider.
Mairiga