Quand la ministre de l’Education nationale appelle, gronde et insulte le Directeur de publication du journal Le Courrier
Assurer des responsabilités publiques n’est pas donné à tous. On comprend pourquoi, en d’autres temps, l’enquête de moralité s’imposait, au-delà des diplômes et des compétences dont les uns et les autres pourraient se prévaloir. Votre journal, Le Courrier, n’était que scandalisé quand, la Ministre de l’Education Nationale l’appelle pour l’insulter, le mardi 10 septembre 2024, pour réagir aux écrits, alors que nommément, nous ne l’avions jamais indexée, nos critiques valant pour des groupes de ministres – les bavards, les discrets et autres – que nous catégorisions. Mais, comme dit l’adage, « qui se sent morveux se mouche ». S’est-elle sentie concernée par les propos de nos articles pour s’en offusquer ? Se reconnait-elle dans nos critiques pour surgir ainsi, furieuse, à nous téléphoner, à vouloir nous rabrouer et nous intimider, dans notre rôle de journaliste ?
Elizabeth Shérif se trompe d’époque. En se rabaissant à nous attaquer ainsi, alors qu’elle avait la possibilité de nous écrire, et de contester si jamais, quelque part, elle lirait sa personne, nommément mise en cause dans notre journal. Nous avons dit qu’il y a des ministres dont les compétences pour jouer leurs rôles de ministre sont douteuses, sans remettre en cause, les diplômes qu’ils peuvent avoir pour faire autre chose dans la vie et ça, tous les Nigériens le disent. Peut-elle nier aujourd’hui l’atmosphère délétère qu’elle a créée dans son ministère qui a démotivé les agents alors que tous, en la voyant venir, avaient cru qu’elle pouvait être capable d’apporter les changements qu’on espérait dans le secteur ?
Elle nous déclare la guerre la puissante ministre…
Souffrez peu du peu, cher lecteur. Et cette guerre, elle l’aura. Elle l’aura parce que, nous sommes forts dans notre rôle, et surtout de ne dire que ce qui est vrai. Et maintenant qu’elle le cherche, peut-elle nier que son chef de cabinet, par exemple – puisque c’est cela qu’elle nous reproche, notamment de dénoncer le clanisme autour d’elle – est son propre frère, que sa chargée de communication est sa belle-sœur ? Pourquoi, a-telle effacé le Secrétaire Général, pour n’agir, y compris dans ses missions, qu’avec toujours l’Adjoint ? Tous les Nigériens le disent, et dans son ministère, c’est un secret de polichinelle. Le fait-elle au nom de quelles affinités qui aboliraient la relation professionnelle qui oblige à travailler avec tous, chacun selon sa parcelle de responsabilité ? Et nous en savons encore, pour taire, à ce niveau de notre conflit désormais ouvert, certaines autres vérités et nous en tenir à ces quelques vérités qui l’ont fâchée.
Et elle nous menace…
Elle nous dit au téléphone – et c’est vérifiable – qu’elle écrasera nos sources d’information. Quelle prétention ? Les connait-elle ? Et pourquoi s’en prendra-t-elle à elles ? Et nous la poursuivrons comme elle avait poursuivi l’Université car nous ne la laisseront jamais abuser de son pouvoir pour « écraser », comme elle prétend, des innocents. Oublie-t-elle déjà que nous étions de ceux qui, hier, conscients de ce qu’elle subissait un abus, l’avaient soutenue dans son combat contre l’Université, sans monnayer notre soutien, défendant, par conviction, la Justice que nous voulons pour tous ? Peut-elle croire que c’était parce que nous n’aimions pas les responsables de l’Université de l’époque que nous prenions son parti ? Ce qui a valu pour les autres hier, vaut pour elle aujourd’hui tant que son action publique ne s’inscrira dans pas l’orthodoxie.
Mais c’est triste. Une telle ministre, peut-elle faire honneur au CNSP en se comportant ainsi, quand d’autres personnalités, depuis Ousmane, Tandja, Salou Djibo, Issoufou et aujourd’hui le Général Tiani, sont la cible souvent de critiques, sur les médias et sur les réseaux sociaux ?
Voudra-t-elle que les médias ne parlent pas d’elle en mal, alors elle doit agir dans le respect de ce qui est recommandé pour gérer en responsable d’Etat. Voilà ce que nous attendons d’elle. Et que tout le Niger espère d’elle.
D’ailleurs, la compagne de ‘’Com’’ que l’on peut voir ces derniers jours sur certaines télévisions ne peut la sauver car elle ne peut tromper personne. Tous les Nigériens voient et connaissent ceux qui parlent en bien d’elle. On connait le mode d’emploi de telles communications.
Quand on fait le bien, l’on n’a pas besoin de publicité : tout le monde voit et en parle.
Ali Soumana