Le CNSP est en train de construire la différence
Le coup d’Etat du 26 juillet 2023 avait permis au Niger de respirer et aux Nigériens de rêver, sortant du cauchemar de la Renaissance. Dieu sait, combien les Nigériens, à la suite du renversement du régime des socialistes, ont exulté, pendant des semaines, l’euphorie, d’être libérés d’une gouvernance désastreuse, franchement minable. Depuis cette date historique, les Nigériens ont senti leur pays changer, voyant leurs dirigeants plus près d’eux et de leurs préoccupations, faisant attention au peuple et écoutant ses malaises, ce même si, sur certains chapitres, notamment en ce qui concerne la justice et la lutte contre l’enrichissement illicite et la corruption, la transition semble aller de mains moites, quelque peu hésitante à s’attaquer aux gros-ruminants des voleurs qui ont pillé le Niger, ne laissant à la transition que des prisons débordées, notamment de prisonniers politiques et des cas de conscience à gérer.
Il y a quelques jours, face à la cherté ambiante qui a éprouvé un peuple qui avait décidé avec courage de faire preuve de résilience et d’endurer les conséquences de ses choix, se battant pour sa dignité et sa souveraineté retrouvée, le gouvernement, sous la houlette du CNSP et de son Président, le Général Abdourahamane Tiani, décidait d’une réduction des prix à la pompe des hydrocarbures, soulageant les Nigériens qui, depuis plus de dix années d’exploitation du pétrole, n’auront rien vu de ce que la manne pétrolière apporte au pays sinon que des pères et des mères et des enfants gâtés qu’elle a enrichis vachement, leur donnant des folies nouvelles et des extravagances incommodes. Pire, incapables d’accéder aux demandes de réduction du prix du pétrole, ceux qui en ont fait un patrimoine familial vont jusqu’à augmenter le prix du gasoil, et vendre moins cher à l’extérieur, faisant porter aux Nigériens le fardeau de leur mauvaise gestion qui avait alors affecté leurs relations, on s’en souvient, avec les partenaires chinois. Au même moment, les pères et les fils jouaient avec le pétrole, souvent au-delà d’autres ostentations, au moyen de tontines de bons d’essence, fantaisies d’enfants gâtés d’une République qui s’était gondwanisée sous l’œil complice d’un dirigeant bling-bling, ivre de bonne vie et de vanité.
Le CNSP, depuis son arrivée au pouvoir, avec son gouvernement, s’était mis à comprendre le mystère de la gestion du pétrole dont les deux ministres aujourd’hui – tonton et fiston – croupissent depuis plus d’un an en prison. La gestion qui en est faite depuis le 26 juillet 2023, en attendant d’élucider d’autres zones d’ombre du secteur, avait permis, il y a quelques semaines, de procéder à une première réduction – car les Nigériens en espèrent encore –qui a fini par montrer que, contrairement aux justifications à l’emporte-pièce de l’ancien et premier ministre du Pétrole, le sieur Pierre Foumakoye Gado qui, en expert d’occasion, défendait devant la représentation nationale qu’il était impossible de céder l’essence à prix abordable aux Nigériens alors que lui-même et les siens s’en gavaient jusqu’à saturation.
Aujourd’hui, du fond de leurs prisons, les anciens dignitaires qui avaient cru qu’ils étaient éternels pour s’imposer ad vitam aeternam aux Nigériens, ont certainement des échos d’une gouvernance différenciée et différente que les militaires qu’ils croyaient bornés pendant qu’ils les servaient à leurs côtés, sont en train de mener, plus patriotes et plus proches des Nigériens dont ils entendent les souffrances et les cris. En même temps qu’on est en train de mettre de l’ordre dans la capitale en faisant, non pour des règlements de compte ainsi que l’ancien régime le fit pour éprouver des populations qu’il avait cru ne lui être pas acquises, déguerpir des installations commerciales anarchiques, il y a également des constructions de routes qui semblent reprendre pour rendre la ville plus belle et fluidifier la circulation dans la capitale et permettre que les quartiers soient mieux reliés, soient rapprochés les uns des autres. Dieu sait le calvaire surtout en cette saison de pluie d’aller dans certains quartiers de la ville. Et ce n’est pas tout.
Depuis que les eaux de pluie venaient à encercler la capitale, compliquant l’entrée dans la ville avec des voyageurs bloqués pendant des jours aux portes de la ville, notamment par les routes de Filingué, de Dosso et Kollo, la capitale vit assiégée par les eaux, isolée du reste du pays. Comment ne pas apprécier la mobilisation des entreprises, de l’armée et des autorités pour intervenir sur le terrain afin de remonter le moral des hommes, femmes et enfants, laissés à la lisière de la ville infranchissable ? Même le pont-rail qui, pour une fois, au lieu du train, servait aux piétons, avait fini par céder. Pendant des jours, les hommes, FDS et travailleurs d’entreprises de construction de routes, n’avaient pas dormi, veillant et travaillant nuit et jour jusqu’à ce qu’ils réussirent à frayer au milieu des eaux violentes un chemin qui a pu permettre aux voyageurs de passer en sécurité et aux véhicules de suivre, les légers d’abord puis les plus lourds et notamment les camions-citernes qui venaient ravitailler en carburant la capitale qui en vivait la pénurie, immobilisant des voitures et des motos, mais surtout favorisant une spéculation immorale sur l’essence vendue souvent à 2000f le litre. Cet isolement de quelques jours a montré à quel point notre capitale est vulnérable et son besoin immense d’infrastructures modernes et plus sécurisées et sécurisantes. Le peuple, son armée et ses autorités, une fois encore, étaient ensemble pour faire face au défi, le premier pour faire preuve de résilience et les seconds pour agir à trouver des solutions rapides, sans attendre un autre, souveraineté oblige.
On ne peut donc qu’apprécier l’attitude souverainiste du pouvoir qui, malgré les drames vécus à la suite des fortes pluies qui se sont abattues sur le pays, ne sont allés vers aucun partenaire pour solliciter son assistance, prenant en main le destin et les problèmes du pays. L’Algérie qui est venue au secours du pays, apportant par vol, des tonnes de biens, l’aura fait de manière tout à fait volontariste pour aider un voisin avec lequel elle a gardé de bonnes relations. Comme quoi l’adage qui dit que l’on ne reconnait ses vrais amis que dans les moments difficiles n’a jamais été aussi vrai.
Aussi, depuis des jours, même si cela a occasionné des débats qui s’enflamment sur les réseaux sociaux, l’on apprend la décision du régime d’importer des quantités importantes de riz pour soulager les souffrances des populations qui, depuis le coup d’Etat, font face à une flambée des prix des produits de première nécessité, sans que rien, dans certains cas, ne puisse expliquer les hauteurs auxquelles sont allées les hausses de prix à tout le moins fantaisistes.
Le dernier Conseil des Ministres est venu davantage montrer à quel point le nouveau pouvoir est à l’écoute des populations, essayant graduellement d’atténuer leurs souffrances dans bien de domaines. C’est sans compter sur aucun partenaire, et sans attendre que d’éventuels amis se manifestent pour aider le pays que le gouvernement, au dernier Conseil, décidait de mobiliser les fonds nécessaires pour faire face aux défis que posent les inondations ayant affecté toutes les régions du pays. C’est, au nom de la souveraineté, que quelques douze milliards vont être réunis, constitués de dix milliards prélevés à la suite d’un réaménagement du budget de l’Etat et deux milliards sur les fonds récupérés par la Coldeff qui lutte contre la délinquance économique de l’ancien système.
A l’occasion du même Conseil, le gouvernement a fait une autre annonce importante car celle-ci concerne la santé des populations nigériennes. C’est d’autant important que les Nigériens ont unanimement salué cette mesure. Les Nigériens ont en effet déserté les services publics de santé que le FMI et de la Banque Mondiale, à coups de mesures d’ajustements structurels,ont poussés à abandonner pour finalement les laisser se privatiser, tout services sociaux qu’ils sont, devant les yeux des populations impuissantes qui n’y vont finalement que lorsque les cas se compliquent pour oser aller dans un hôpital, un CSI ou dans une case de santé, désespérés. C’est ainsi que les Nigériens, depuis quelques années, y compris les cadres du pays, pour se soigner, n’ont de solutions, dans bien de cas, que les Pharmacies par terre et donc l’automédication, diagnostiquant eux-mêmes leur mal et le soignant par leurs propres prescriptions. C’est ainsi que dans les villages et campagnes du pays des noms sont attribués à certains médicaments qui n’ont d’effet que de jouer plus sur la psychologie des malades. Ainsi, entend-on désigner un comprimé par le nom très local de dooriiyé – sept maladies – pour faire croire qu’il soignerait jusqu’à sept maladies. Le malade, jouant à la loterie thérapeutique, ainsi, pourrait croire que même si ce n’est pas la maladie qu’il croit soigner en le prenant, il a de fortes chances qu’il soigne d’autres maladies qu’il porte sans qu’il ne puisse les détecter. Et, l’on a détruit ainsi nos campagnes depuis que, pour se soigner, ces populations démunies ne se réfèrent plus aux centres publics de santé où, toujours, c’est l’ordonnance que l’on tend à des gens qui manquent souvent jusqu’à la nourriture. Et le socialisme n’avait rien vu de tout cela, allant jusqu’à augmenter, en plus de l’essence, les prix de l’électricité, de l’eau et d’autres produits par une fiscalité antisociale décriée mais imposée. On comprend donc que les Nigériens saluent cette mesure qui pourrait augmenter la fréquentation des structures étatiques de santé. Mieux, on apprend que la dialyse et l’accouchement seront gratuits. Il ne reste plus qu’à certains qui voient en tout du mal à faire croire qu’il s’agit d’une décision qui risquerait d’encourager et de faire exploser la natalité dans un pays qui, quoiqu’on dise, a besoin encore de se peupler et en même temps, de faire en sorte que les ressources tirées de l’exploitation de ses richesses soient mieux investies pour répondre à la demande sociale. Nous avons des terres riches et vastes, nous avons aussi des bras pour travailler et pousser notre pays au progrès souhaité.
Comme on le voit, le Niger est en train de changer et c’est pourquoi, même doutant souvent, les Nigériens, ensemble, continuent de soutenir le CNSP et son gouvernement qui restent à l’écoute des populations le temps de l’aider à trouver la voie quand aujourd’hui, au moins, peuvent-ils être sûrs, que c’est tout le peuple qui soutient à l’exception de quelques frustrés et autres égarés qui souffrent d’avoir perdu les privilèges du pouvoir.
Petit à petit, le CNSP est en train de construire la différence pour davantage rassurer sur sa volonté de changer le pays et ses hommes.
Mairiga