Les Nigériens doivent enlever le chapeau au Premier ministre Lamine Zène
Le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zène a de quoi se vanter. En une année conduite au pas de charge, sans tambour ni trompette, il a fait face avec honneur et dignité, mais aussi beaucoup de compétence et de leadership, à d’innombrables défis. Des défis complexes dans un contexte d’une rare adversité, pour ne pas dire d’une singulière malveillance, qu’il a relevés avec brio. Faire face à une situation où un pays de l’hinterland est privé, pendant des mois, de transactions financières, de produits alimentaires, de produits pharmaceutiques ainsi que d’énergie électrique, sans compter les menaces d’attaques armées, n’est pas une chose banale pour ne pas être relevé.
Même ceux qui ont en bandoulière la sarclette de la mauvaise foi sont obligés de reconnaître que Lamine Zène a abattu un énorme boulot, réussissant à briser l’étau multidimensionnel face auquel un certain Ouhoumoudou Mahamadou disait que le Niger ne pourrait pas tenir deux semaines. Oui, deux semaines que les amis d’Ouhoumoudou, Hassoumi et consorts ont vu se prolonger indéfiniment, grâce au savoir-faire d’un Premier ministre qui s’est évertué d’être à la fois pompier et inventif. Aussi bien sur le plan sécuritaire que financier, Lamine Zène a forcé l’admiration, même si l’intéressé, par humilité et par courtoisie pour les Nigériens, s’est gardé de tirer toute la couverture sur lui. Mérite des grands hommes, il a rendu un vibrant hommage au peuple nigérien dans son ensemble, saluant à juste titre sa résilience et son patriotisme. Il a également rendu hommage aux pays amis qui ont rendu possible cette résilience en permettant au Niger de briser le blocus impérialiste et d’accéder aux produits alimentaires, aux produits pharmaceutiques, aux armements nécessaires à la lutte contre le terrorisme et même à des produits financiers.
Malgré ce tableau dont il s’est réjoui, le Premier ministre Lamine Zène ne s’est pas fait d’illusions quant à la nécessité de maintenir le cap. Aussi, a-t-il demandé à ses compatriotes de se mettre résolument au travail afin d’avancer avec certitude vers la souveraineté nationale. « Aussi, devons-nous nous mettre résolument au travail », a-t-il souligné. Un message clair qui en dit long sur l’état de désastre dont il a hérité. Lamine Zène n’a pas dit « nous remettre résolument au travail », mais plutôt « nous mettre résolument au travail », histoire de dire que tout est à refaire après les 13 années de gestion catastrophique du Pnds Tarayya.
Laboukoye