Peut-on épargner le Centre des œuvres universitaires de Niamey ?
La question vaut son pesant d’or. Car, beaucoup de nigériens, soucieux de la transparence dans la gestion des services publics, font de l’audit du CROU de Niamey une demande, sinon une exigence. Cela d’autant que le Centre des œuvres universitaires (CROU) de Niamey serait géré de manière peu orthodoxe. Selon des sources internes, le centre serait transformé en caverne d’Ali Baba. Différentes sources d’information indiquent d’ailleurs que c’est une véritable mafia qui s’est installée dans ce centre avec des recrutements basés sur le népotisme et de raids quotidiens sur les ressources publiques. La passation des marchés aurait été toujours faite dans l’opacité, sans appel d’offre, entre membres de familles et clans politiques. Que dire de la vente aux enchères des matériels reformés du centre ? C’est pour toutes ces pratiques instaurées dans le centre depuis près de sept (7) ans que des nigériens réclament un audit. Après le règne d’un retraité à la tête du centre, c’est un complice dans les pratiques qui l’a succédé. Une façon, une stratégie, apparemment, pour faire disparaitre des preuves. Des sources témoignent d’ailleurs que c’est le centre qui continuerait d’entretenir le responsable sortant. Le doute reste toujours en s’amplifiant. Aux dernières nouvelles, il semble qu’un semblant d’audit aurait été mené au centre. Des limiers auraient fait un tour au CROU de Niamey il ya quelques jours. Ils auraient passé cinq (5) jours en train de faire des vérifications. Un passage éclair qui ne peut rien donner comme résultat satisfaisant dans un service géré avec népotisme. Tout comme dans le cas de l’Assemblée nationale dans lequel la COLDEFF a cédé la place à l’Inspection générale d’Etat pour mener l’enquête. Il faut que le Président du CNSP ordonne une inspection d’Etat au CROU de Niamey. Surtout que, les étudiants qui vivent la misère installée sur le campus sont les véritables sentinelles de la refondation. Il faut faire un tour dans ce service pour y découvrir l’énormité des dégâts causés. Afin de remettre l’Etat dans ses droits.
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