Atelier régional de revue à mi-parcours stratégique du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC/BN)
L’autorité du Bassin du Niger organise, à Niamey, du 28 au 30 mai 2024, un atelier régional de revue à mi-parcours stratégique du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (PIDACC/BN). Une réponse adaptée pour la sauvegarde du fleuve Niger et le renforcement de la résilience aux changements climatiques des 160 millions d’habitants des neuf pays du bassin du Niger qui sont le Benin, le Niger, le Tchad, le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Cameroun, et la Cote d’Ivoire.
L’organisation de cet atelier permettra de passer en revue les réalisations du Programme, de convenir des orientations pour une revue à mi-parcours efficace des 10 projets du PIDACC, afin d’assurer les résultats attendus par les populations du bassin du fleuve.
Regroupant les Etats membres de l’ABN, le PIDACC est le premier programme d’investissement d’envergure de mise en œuvre du plan opérationnel qui intègre le plan d’investissement climat pour un montant de 232 milliards de F CFA.
Ce programme vise la lutte contre les effets des changements climatiques par la sécurisation des systèmes de production agro sylvo-pastoraux, les piscicoles, l’accroissement des stocks de carbone forestier, la gestion durable des ressources naturelles ainsi que la lutte contre la pauvreté. Depuis son lancement à Ndjamena, au Tchad, en mai 2019, malgré sa pertinence, le projet fait face à des nombreuses difficultés qui freinent son exécution. L’atelier de Niamey vise donc à faire le diagnostic des quatre (4) années d’exécution du projet et de faire des propositions afin de pouvoir le remettre sur pied.
A l’ouverture des travaux de l’atelier, la représentante de l’union européenne, Mme MAGDELENA PRUNA, a indiqué que Le PIDACC a pour objectif essentiel d’assurer le développement et l’intégration des populations locales et de l’Ecosystèmes par la gestion durable des ressources naturelles. Un point essentiel qui est financé par l’union européenne à hauteur de 105 millions de dollars. La mise en œuvre de ce programme est malheureusement caractérisé par des nombreux retards dus à des facteurs internes et externes .Par la suite, elle a exhorté toutes les parties prenantes à évaluer les problèmes qui entravent l’exécution du programme et à trouver les modalités permettant de poursuivre la mise en œuvre du projet.
Pour sa part, le ministre de l’hydraulique, de l’Environnement et de l’Assainissement, le Colonel Abdoulaye Maizama, a souligné que, de part ses objectifs, le PIDACC est un outil pertinent pour la mise en œuvre du mandat confié à l’ABN en vue de la préservation des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie des populations des pays membres. Néanmoins, le faible niveau de décaissement des fonds (15%), toutes les sources de financement confondues, est une situation qui interpelle tous les acteurs à agir urgemment pour trouver une solution adéquate.
Il a, enfin, fondé l’espoir sur les résultats de l’atelier afin de pouvoir renverser les tendances pour le bien-être de l’Eco système et des populations bénéficiaires.
- Garba