Remise officielle au Premier ministre des rapports des études sur les incidences des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le secteur privé et l’analyse de la situation du secteur privé suite au retrait du Niger de la CEDEAO
Cérémonie officielle de remise au Premier ministre, ministre des Finances, M. Ali Mahamane Lamine Zeine, des rapports des études sur les incidences des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le secteur privé et l’analyse de la situation du secteur privé suite au retrait du Niger de la CEDEAO et recommandations des mesures d’atténuation à court, moyen et long terme. Cette cérémonie s’est déroulée ce lundi 20 mai 2024, au Centre international des Conférences Mahatma Gandhi de Niamey. C’était en présence des membres du CNSP, du gouvernement, du corps diplomatique, du Président de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Artisanat du Niger et des acteurs du secteur privé nigérien.
Ces deux rapports ont été rédigés par des personnalités du monde des affaires, réunies au sein de deux comités Ad ‘hoc de réflexion créés en octobre 2023 et janvier 2024 sous la houlette de la Chambre de Commerce d’industrie et de l’Artisanat du Niger. Au cours de leurs travaux au sein des deux comités, les experts ont analysé les forces et faiblesses du secteur privé, les impacts économiques, financiers et sociaux des sanctions, et formulé des recommandations pour atténuer ces impacts et garantir la pérennité des entreprises.
En réceptionnant les rapports, le Premier ministre, ministre des Finances, M. Ali Mahamane Lamine Zeine, a remercié et félicité les contributeurs, soulignant l’importance de trouver des solutions pratiques pour répondre aux sanctions et encourager la participation active du secteur privé dans l’économie nationale. « Nous avons relevé les constats et les diagnostics qui ont été faits et si on regarde la qualité, l’expérience et l’expertise de ceux qui ont produit ces rapports, évidemment, on ne peut qu’être d’accord avec eux sur tous ces aspects », a indiqué le Premier ministre.
Ali Mahamane Lamine Zeine s’est, ensuite, longuement, appesanti sur la situation du pays depuis les évènements du 26 juillet 2023 et le rôle crucial qu’ont joué l’Etat du Niger, le CNSP, plusieurs pays amis, des banques de la place et d’autres acteurs du secteur privé ainsi que nos populations afin de faire face aux sanctions infligées à notre pays.
« J’ai essayé de retrouver à l’intérieur de ces rapports des propositions et des solutions pratiques efficaces pour d’abord répondre à ce qui a été imposé à notre pays et évidemment souhaiter que le rapport s’appesantisse sur des aspects importants », a poursuivi le Premier ministre qui a également voulu que ce rapport puisse « relever quelle a été la contribution réelle du secteur privé pendant cette période, je n’avais pas encore vu et je pense que c’est extrêmement important que nous nous retrouvions très rapidement pour travailler parce qu’il n’y a aucun pays au monde qui s’est développé lorsque son secteur privé n’est pas actif et lorsqu’il ne prend pas part à l’activité économique ».
Le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger, Moussa Sidi Mohamed, a réaffirmé la disponibilité du secteur privé à collaborer avec le CNSP et le gouvernement pour préserver la souveraineté nationale et construire une dynamique économique profitable aux populations et aux acteurs économiques.
« Ceci pourrait se faire, nous en sommes convaincus, et nous nous y engageons, dès lors que le régulateur qu’est l’Etat que vous représentez nous y invite dans un processus d’accompagnement que nous souhaitons soutenu pour la construction d’une dynamique économique profitable à nos populations et aux acteurs économiques nationaux », a conclu le Président de la Chambre de Commerce.
La vision globale dégagée à l’issue des travaux est de « faire émerger un secteur privé dynamique pour en faire le principal pilier du développement économique national».
Lors de la présentation des synthèses de ces rapports, l’on peut retenir qu’ils exposent les contraintes au développement des entreprises nigériennes, telles que l’insécurité, l’exposition aux risques naturels, l’enclavement du pays, l’obsolescence des infrastructures, l’inefficacité institutionnelle, et les défis financiers et éducatifs. Les mesures restrictives ont eu des effets dévastateurs, notamment sur les PME, affectées par la baisse de la demande locale et l’inaccessibilité aux marchés d’approvisionnement.